Oct 08
Dans le métro, on voit des publicités pour une énigmatique School of Practical Philosophy qui promet en quelques leçons d’enseigner le bonheur et la liberté. Sans doute du stoicisme-épicurisme ré-assaisonné à la sauce New Age : on a pas fait mieux depuis. Il est écrit en préambule de la constitution que tout le monde en Amérique à droit « à la recherche du bonheur » (titre d’un film de Will Smith où figurent quelques bonnes scènes, comme celle où, quasi SDF, il se trouve à dormir avec son enfant dans les toilettes du métro). Je crois qu’on doit cette idée à Jefferson. Initialement, si je me souviens bien de mon Kaspi, cela signifiait avant tout qu’on avait le droit d’être riche, d’évoluer dans la hiérarchie, qui que l’on soit. C’était une revendication pour un égalitarisme de droit.
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Sep 11
C’est devenu un devoir pour tout intellectuel français, au moins depuis Tocqueville : aller voir ce qui se passe outre-Atlantique. Même Pierre de Coubertin, Bernard-Henri Lévy et Christophe Rocquencourt s’y sont essayés. Votre trop dévoué serviteur Oscar Gnouros n’y échappe pas. Il part lui aussi quelques jours afin d’observer si l’herbe est aussi verte qu’ici, dans ce pays qui depuis quelques mois est gouverné par un Noir, où tous les pauvres furent mis à la porte de leurs maisons, où les financiers plongèrent la planète entière dans la misère et les stratèges dans le sang.
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Mar 07
L’EDAR (acronyme pour Everyone Deserves A Roof) est le nom d’un charriot spécialement aménagé par une association caritative américaine, proposé aux sans-abris. « Tout le monde mérite un toit », voilà le mot d’ordre. Cela part du constat que, d’une part, les centres d’hébergement n’ont pas assez de place ; que d’autre part, certains SDF refusent d’y aller (voir à ce propos « Le tiers exclu (II): la fabrique du consentement à la misère »). Lire la suite »
Oct 15
« L’Amérique ne doit pas avoir honte de son nom de baptême. Le nom d’un homme ordinaire est mieux adapté à un pays démocratique » Stefan Zweig, Amerigo, p. 121.
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Sep 28
Du Nord au Sud, une envie d’indépendance commença à naître. En mai 1764, le Parlement britannique jugea nécessaire d’instaurer une imposition sur les colonies, en particulier sur le vin et le sucre. Il semblait légitime que les colonies payent des impôts puisqu’elles bénéficiaient des services publics. Le 10 mars 1764, George Grenville, qui était le Premier Ministre de l’époque proposa plusieurs impôts directs en plus des impôts indirects déjà en vigueur. Tout cela fut ressenti comme une provocation.
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Sep 27
En mai 1758, il rencontra vers Williamsburg Martha Custis qui n’avait alors que vingt-six ans et l’épousa le 6 janvier 1759. Six mois avant son mariage, Washington fut élu à la Chambre des Bourgeois par le comté de Frederick. En même temps, son beau-père, Mr Curtis, leur avait légué bon nombre de biens. Washington n’eut donc pas le temps de s’ennuyer si l’on peut dire. Il devint ainsi l’un des plus grands planteurs de Virginie. Très vite, il produisit l’un des meilleurs tabacs d’Amérique, qu’il exportait à la barbe des inspecteurs de la couronne britannique. Washington avait une maxime : « Respect, connaissance, maîtrise de soi ; seules ces trois vertus conduisent à l’autorité souveraine. Et, vu que le droit est le droit, se conformer au droit est encore le plus sage, advienne ensuite que pourra (p. 77) ». Mais cela ne l’empêchait pas d’être un « bon vivant ».
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Août 20
Mais dès le 1er novembre 1753, Dinwiddie avait fait voter à la Chambre des Bourgeois, en même temps qu’une discussion sur l’abolition d’une taxe sur les nouveaux droits, la mobilisation de 200 miliciens pour venir en aide à Washington. Le rapport sur les forces françaises fait par celui-ci lors de son retour début 1754 permit à l’opinion de prendre conscience du danger imminent que leur inaction les faisait courir. C’est pourquoi des volontaires et des crédits affluèrent à Washington.
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Août 20
Le père de George Washington ne lésina pas sur les moyens à employer pour donner à son fils la meilleure éducation possible. Augustin Washington mourut le 12 avril 1743 à 49 ans et laissa son fils George alors âgé d’une douzaine d’années. Son père s’était marié deux fois, et son héritage fut partagé entre les deux enfants de son premier lit et entre les sept enfants de son deuxième lit, dont George était le premier. Le fils aîné, Lawrence, eut le gros de la fortune, au second, Augustin, revint la plupart des fertiles domaines du Westmoreland. Le jeune George fut confié à la tutelle de sa mère qui partagea le reste des biens avec ses quatre frères. Si Lawrence et Augustin partirent finir leurs études en Angleterre, George dut se contenter de l’instruction élémentaire que les magistères virginiens pouvaient lui prodiguer. Il alla à l’école jusqu’à l’age de seize ans et c’est à l’automne 1747 qu’il partit rejoindre son frère Lawrence qui nourrissait une grande affection pour lui, à Mont-Vernon. Il fréquenta également là-bas Lord Fairfax qui lui apprit maintes choses que le commun des virginiens ignoraient : « la scrupuleuse distinction d’un homme respectable et bien né ; l’utilité des livres pour qui s’occupe d’affaires ; la façon de rendre la force bienfaisante, et la richesse généreuse. (…) On prenait (…) une teinture du Vieux Monde. (p. 42). ».
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Août 20
George Washington étant Virginien, il est normal de trouver en « préambule » une reconstitution du milieu qui l’a vu naître. Wilson commence par brosser rapidement la vie qu’eut Washington. Gentleman né en Virginie, il fut l’un de ceux qui permit aux colonies anglaises d’Amérique de conquérir leur sécurité et leur indépendance. Washington « atteint l’age viril à l’heure des premier remous révolutionnaires ». Il fit la guerre de Sept ans, fut chef de parti à l’age de 44 ans. Les qualités maîtres chez lui étaient la « prévoyance et [l’] autorité ». Washington fut « le premier » de son temps, c’est-à-dire « le premier dans la guerre, le premier dans la paix, le premier dans le coeur de ses concitoyens. (p. 13) ».
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