Mar 16
Dans Le sexe en solitaire : Contribution à l’Histoire culturelle de la sexualité, Thomas Laqueur se pose la question de la masturbation, et notamment celle-ci : pourquoi a-t-on considéré, à un moment donné, que ça rendait sourd ? Entendons : pourquoi a-t-on tout fait, à un moment historique bien précis, pour considérer la masturbation comme une déviance, comme un fléau, comme quelque chose immanquablement corrélé à la folie, à la maladie, voire à la délinquance ?
Lire la suite »
Jan 12
L’art de gouverner de la raison d’État poursuivait des objectifs illimités sur le plan intérieur (État de police, pouvoir illimité sur les sujets), mais des objectifs limités sur le plan extérieur : il s’agissait d’empêcher qu’un des États européens ne parvienne à constituer une puissance hégémonique et reconstitue un Empire, une Europe à lui seul.
Lire la suite »
Nov 19
De plus en plus apparaissent dans les grandes villes des dispositifs très subtils destinés à prohiber aux SDF l’accès à certains lieux. Le fil barbelé interdit aux vaches d’aller plus loin, les filets posés sur les monuments défend au pigeons de les salir, de même que ces longs pics posés aux alentours des toits. À qui est imperméable au droit, à qui ne comprend pas les « no loitering, no trespassing », on agit avec des moyens physiques, matériels qui interdisent non plus juridiquement une chose, mais mécaniquement. Lire la suite »
Nov 12
Dans ce premier cours, Foucault revient essentiellement sur les résultats acquis lors de l’année précédente (le cours Sécurité, territoire, population de 1978). Il y rappelle brièvement une partie de sa méthode d’étude déjà exposée dans L’archéologie du savoir, à savoir celle d’un nominalisme méthodologique consistant à supposer que les grands universaux tels que l’auteur, le livre ou même le libéralisme – car plus que la biopolitique, le libéralisme sera l’objet du cours – n’existent pas en tant que tels, en tant qu’essences achevées et définies une fois pour toutes.
Lire la suite »