Articles pour le tag: Deleuze

Variations sur la reductio ad hitlerum en mode philosophique mineur : une cacophonie sur le genre de Michel Onfray

Choses dites, choses vues, Sexus Empiricus 16 commentaires »

Michel OnfraySur son site officiel, Michel Onfray fait paraître chaque mois une chronique. Celle de ce mois de mars 2014 s’intitule « Mauvais genre ». Michel y « découvre avec stupéfaction les racines très concrètes de la fumeuse théorie du genre popularisée dans les années 90 aux Etats-Unis par la philosophe Judith Butler qui ne cache pas l’inscription de sa pensée dans la lignée déconstructiviste de Foucault, Deleuze-Guattari et Derrida ».
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De la société disciplinaire à la société de contrôle, du panoptique à l’open space

Société 4 commentaires »

Dans un prolongement du travail de Michel Foucault, Gilles Deleuze distinguait trois types de sociétés se succédant : les sociétés de souveraineté, disciplinaires et de contrôle. Chacune d’entre elles est caractérisée par un certain type de techniques de pouvoir et de dispositifs permettant d’en articuler le fonctionnement en agençant l’espace d’une manière spécifique. Pour Foucault, le dispositif caractéristique des sociétés disciplinaires est celui du panoptique imaginé par Bentham, dont l’architecture et le fonctionnement sert de modèle aux institutions : « la prison ressemble aux usines, aux écoles, aux casernes, aux hôpitaux, qui tous ressemblent aux prisons » (Surveiller et Punir). Par son architecture, le panoptique organise l’espace de telle sorte que le surveillant puisse voir le surveillé sans que ce dernier puisse voir s’il l’est effectivement, ni voir les autres surveillés. De ces jeux de regards rendus possibles par la simple architecture émanent des relations de pouvoir capables d’assujettir les individus, d’automatiser et de désindividualiser le pouvoir.

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Finkielkraut, Glucksmann, Bruckner et BHL

Choses dites, choses vues 5 commentaires »

BHL entartéIl est de bon ton de critiquer les intellectuels médiatiques, tels que Finkielkraut, Glucksmann, Bruckner ou BHL. La posture qu’ils investissent est souvent irritante. Donneurs de leçons pour la plupart, n’hésitant pas, tel Sartre à la sortie des usines Renault, à se tenir debout avec un porte-voix au sommet des Majuscules des Grands Concepts : La Loi, La Liberté, La Démocratie, Le Totalitarisme, Le Racisme, La Laïcité. À énoncer, du haut de leurs bidons, ce qu’est Le Bien, ce qu’est Le Mal, ce qu’est La Justice et L’Injustice. À bidonner sur ce qu’il faut faire et ne pas faire, mais s’accordant tous sur un point : qu’il faut les écouter, déguster le miel de chacune de leur parole en appréciant toute leur valeur gourouesque et évangélique. Lire la suite »

L’open space et le panoptique, le pouvoir et le travail

Société 15 commentaires »

L'open space m'a tuerVoici une petite compilation de deux commentaires donnés au sujet du problème de l’open space, et plus largement au problème de l’organisation du travail contemporaine, réagissant à La dictature de l’« ambiantal » chez Yves Michaud et à L’open space l’a tuer chez Sciigno.

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Des bons usages de l’histoire de la philosophie

Doxographies 1 commentaire »

Raphaël, L'école d'AthènesL’histoire de la philosophie s’apparente à un des fondamentaux que le philosophe doit maîtriser, au moins aussi sûrement que la cadrage-débordement au rugby. Il convient de travailler ses « gammes », comme au piano. Il est illusoire de penser que l’on peut partir de rien. Même les fées ont au moins besoin de citrouilles pour faire des carrosses. Il faut être cartésien – ou pire : husserlien – pour croire que l’on peut trouver un fondement infondé tout en se croyant émancipé de tout contexte, et de toute tradition.

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Comment expliquer que l’on apprécie tant les gros seins ?

Modes d'emploi, Sexus Empiricus 12 commentaires »

Pamela Anderson

Le corps de la femme connaît une érotisation qu’on ne retrouve chez aucune autre espèce, avec trois caractéristiques uniques : le camouflage de l’ovulation, une attractivité constante et une réceptivité sexuelle quasi permanente. Par ailleurs, si la fesse est le propre de l’homme et la conséquence évidente de son passage à la marche bipède, elle est aussi un puissant signal d’excitation, qu’on retrouve également dans la poitrine féminine. Avec le redressement de la stature et le coït plus habituellement pratiqué face à face, il semble que l’évolution a sélectionné peu à peu des femmes ayant une poitrine développée, c’est-à-dire une rotondité ressemblant au signal excitateur des fesses. Le caractère globuleux de la poitrine féminine n’a qu’une fonction-si l’on excepte la fonction nutritive qui ne dure que quelques mois dans la vie d’une femme-, l’excitation des mâles pour entretenir l’activité érotique.

Pascal Picq, « Sexe : la compétition homme-singe », Le Point, 18 juin 2009, N°1918

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L’Eternel Retour

Philosophie 15 commentaires »

Gilles DeleuzeDeleuze a donné une interprétation de l’Eternel Retour de Nietzsche si pertinente qu’on la prend volontiers pour la thèse que Nietzsche défendait lui-même, tout en ignorant bien souvent que cette conception est en fait de Deleuze. Laissons de côté, pour l’instant, ce que Nietzsche disait lui-même à ce sujet, pour nous concentrer sur ce que Deleuze entendait.

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Postmodernité, communautarisme et multiculturalisme

Société 1 commentaire »

Jean-François LyotardSi on suit Lyotard, la postmodernité peut-être définie comme le temps où les grands récits de légitimation tels que l’émancipation de l’homme, le progrès, ou le sujet transcendantal n’ont plus de crédit. Aucun discours ou métarécit ne peut plus être jugé plus recevable qu’un autre pour légitimer la société. Au contraire voit-on se multiplier des micro-récits entrant en concurrence les uns les autres sans qu’aucun ne puisse légitimement revendiquer une quelconque supériorité sur les autres.

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Les ongles de Deleuze

Philosophie 6 commentaires »

Gilles DeleuzeDans les Pourparlers, qui sont à Deleuze ce que les Dits et Ecrits, en gros et en plus gros, sont à Foucault, on lit :

Deuxième exemple : mes ongles qui sont longs et non taillés. À la fin de ta lettre tu dis que ma veste d’ouvrier (ce n’est pas vrai, c’est une veste de paysan) vaut le corsage plissé de Marilyn Monroe, et mes ongles, les lunettes noires de Greta Garbo. Et tu m’inondes de conseils ironiques et malveillants. Comme tu y reviens plusieurs fois, à mes ongles, je vais t’expliquer. On peut toujours dire que ma mère me les coupait, et que c’est lié à Œdipe et à la castration (interprétation grotesque, mais psychanalytique). On peut remarquer aussi, en observant l’extrémité de mes doigts, que me manquent les empreintes digitales ordinairement protectrices, si bien que toucher du bout des doigts un objet et surtout un tissu m’est une douleur nerveuse qui exige la protection d’ongles longs (interprétation tératologique et sélectionniste). On peut dire encore, et c’est vrai, que mon rêve est d’être non pas invisible, mais imperceptible, et que je compense ce rêve par la possession d’ongles que je peux mettre dans ma poche, si bien que rien ne me paraît plus choquant que quelqu’un qui les regarde (interprétation psycho-sociologique). On peut dire enfin : « Il ne faut pas manger tes ongles parce qu’ils sont à toi ; si tu aimes les ongles, mange ceux des autres, si tu veux et si tu peux » (interprétation politique, Darien). Mais toi, tu choisis l’interprétation la plus moche : il veut se singulariser, faire sa Greta Garbo. En tout cas c’est curieux que, de tous mes amis, aucun n’a jamais remarqué mes ongles, les trouvant tout à fait naturels, plantés là au hasard comme par le vent qui apporte des graines et qui ne fait parler personne.

Gilles Deleuze, « Lettre à un critique sévère », Pourparlers 1972-1990, p. 13-14.

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Cyclosophie

Sport studies, Philosophie 1 commentaire »

La Dali mobileOn peut affirmer sans trop se tromper que de tous nos philosophes, seul Cioran fut véritablement cycliste. « J’ai parcouru la France entière à bicyclette » a-t-il un jour affirmé, mais il se ventait beaucoup.

 

Mais qu’auraient fait tous les autres philosophes, s’ils avaient pédalé ?

 

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