Articles pour le tag: Démocratie

Le PS touché par le syndrome floridien

Politique Pas de commentaire »

Martine AubryQui ne souvient pas de l’élection présidentielle américaine 2000 si indécise en raison du comptage et recomptage des votes en Floride ? Que n’avait-on entendu à l’époque ? Les États-Unis prouvaient là qu’ils n’étaient plus qu’une république bananière, si tant est qu’ils avaient été un jour démocratiques. Ce pays trop sûr de lui, impérialiste, capitaliste, insolent, au-dessus des lois voire hors-la-loi dévoilait enfin explicitement son essence fasciste.

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Le sportif et le politique : travail et paix sociale

Sport studies Pas de commentaire »

Une ancienne société gymniquePierre de Coubertin, observateur attentif de sa Belle Époque, expliquait le décollage de l’Angleterre par la mutation de son modèle social qui accordait une place croissante au sport. Convaincu que la seule manière de « rebronzer la race » française était d’en faire autant en son pays, mais craignant que ses compatriotes refusent de transpirer si une émulation internationale ne venait pas les y pousser, le Baron eut l’idée de ces Jeux Olympiques réunissant des athlètes de toutes les nations. Bien loin d’être une fin en soi, les Jeux ne constituaient qu’un simple moyen d’imposer plus aisément le sport et ses valeurs à la société.

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Limites des fruits du travail sur la performance sportive

Sport studies Pas de commentaire »

Emile ZatopekSurentraînement. Voici la notion clef. On veut nous faire croire que lors d’une compétition, le vainqueur est celui qui s’est plus entraîné que les autres. Mais non. Le corps, chaque corps à ses limites. Un homme ne peut s’entraîner plus qui ne le peut. Au delà d’une certaine dose, l’entraînement subi a un effet négatif. C’est donc une erreur que de dire que si le deuxième est deuxième, c’est parce qu’il ne s’est pas assez entraîné. Probablement s’est-il entraîné le plus qu’il le pouvait. Aujourd’hui, l’entraînement est tellement scientifique que l’on peut être pratiquement sûr que chaque sportif s’entraîne à 100% de ses possibilités. Le temps où un Zatopek ou un Finlandais était capable de prendre de vitesse les autres parce qu’il avait découvert une nouvelle formule d’entraînement (interval training, fractionné) est révolu. Aujourd’hui, chacun est, du point de vue de l’entraînement, à armes égales.

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Le fondement de la morale

Politique, Philosophie, Sexus Empiricus Pas de commentaire »

DescartesNous avions montré il y a quelques temps que la morale reposait toujours sur un dogme ou quelque chose comme cela en raison des trilemmes de Fries ou de Münchausen ; la morale, comme le remarque Sartre avec l’élève qui était venu le chercher, tombe dans des conflits des devoirs et autres antinomies. Si bien que l’on se retrouve toujours tel l’âne de Buridan, non pas qu’on soit incapable de faire choix, mais incapable de choisir en raison la morale qui nous permettrait de faire ce choix.

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Platon, Gorgias

Philosophie, Doxographies Pas de commentaire »

SocrateLe Gorgias est-il encore socratique, comme semblait le penser Popper ? Pourtant, Socrate y blâme Périclés. Il souhaite ne pas répondre aux besoins des Athéniens mais plutôt aller à leur encontre en les rendant plus justes : c’est la porte ouverte à la tyrannie de la République. Soit ce dialogue est platonicien et on peut y voir là l’empreinte de Platon. Soit il est socratique et cela signifie que Socrate avait aussi certains penchants totalitaires.

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De la fin de l’histoire

Politique, Histoire Pas de commentaire »

Francis FukuyamaFukuyama pense que la démocratie libérale se trouve à la fin de l’histoire. Marx pensait que c’était la société sans classes. Du coup, Lénine, suivant le mot de Popper, « appuyait l’inévitable » afin de précipiter la chute de la société capitaliste. Il suffisait d’aider l’histoire à s’accélérer. De même, Fukuyama trouve que les néoconservateurs font preuve d’historicisme, puisqu’il pense que ceux-ci veulent « appuyer l’inévitable » arrivée de la démocratie.

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Du pacifisme

Politique, Philosophie Pas de commentaire »

Tian’anmen Un des arguments principal des opposants à l’intervention militaire américaine en Irak fut de vouloir évacuer la guerre comme moyen permettant d’affirmer une décision politique, au profit de celle privilégiant la voie diplomatique, plus louable en apparence. En France, le ministre des affaires étrangères alors en place, Dominique de Villepin, et le président de la République, autrement dit le chef des armées, Jacques Chirac n’en dirent pas moins. Nous voulons ici discuter de la validité de cet argument, sans chercher à savoir si ceux qui l’ont brandi l’ont fait au nom d’une pure conviction en sa vérité, ou bien si plutôt ils l’ont fait en raison de ce qu’il permettait, à savoir, fournir un moyen fiable de compenser l’incapacité militaire en donnant la possibilité d’exister sur le plan international avec une certaine autorité morale. Car en effet, si l’on peut douter de la conviction qu’ont eu nos élites politiques, il n’en reste pas moins qu’un grand nombre de personnes eurent quant à elles une foi inébranlable dans cette affirmation, une foi quasiment religieuse, au point que l’on puisse presque interpréter les nombreuses manifestations pacifistes ayant eu lieu comme de vastes communions humaines voulant faire converger l’humanité vers un idéal de paix, annonçant un absolu paradisiaque devant prochainement s’accomplir ; or c’est justement cet argument, vieille résurgence de la pensée hippie que l’on peut résumer en « faites l’amour pas la guerre », que nous voulons critiquer pour voir ce qu’il autorise et quelles en sont les limites.

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Franck Pavloff, Matin brun

Politique, Doxographies 3 commentaires »

Franck Pavloff Avec cette nouvelle, Pavloff dépeint d’une manière exemplaire l’aube d’un nouveau totalitarisme visant à instituer le règne du brun. Exemplaire est le mot, car le but de cet ouvrage est sans conteste de nous faire prendre conscience que l’inaction peut nous être fatale.

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Une oraison funèbre. Le dilemme de Périclès et le nôtre

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Périclès D’Souza débute son ouvrage par un préambule, commentant l’oraison funèbre que Périclès dut prononcer devant les Athèniens en 430 avant J-C, peu avant le début de la guerre du Péloponnèse. Comme on le sait, l’Athènes de l’époque était une démocratie. Or, Périclès eut la dure tâche de tenter de convaincre les citoyens athèniens de se battre pour cette démocratie, ou plutôt d’après D’Souza de « se battre pour leur pays non pas au nom d’une théorie abstraite, ni même au nom des mythes fondateurs et de la Constitution, mais au nom du genre de société où ils vivent et du style de vie qu’elle permet. »

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La démocratie française de 1848 à nos jours

Histoire 11 commentaires »

Marianne et DelacroixLa démocratie française s’est construite dans la douleur, depuis la Révolution de 1848, et même depuis celle de 1789. L’Empire, la Restauration, le Second Empire, la Commune et les deux Guerres mondiales furent autant d’épreuves que la France dut savoir surpasser pour accoucher difficilement de ce qu’elle est aujourd’hui. Bref aperçu historique de cette épopée.

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