Mai 18
Politique, Choses dites, choses vues, Société Luccio
Europe, Etat, Facebook, Union Européenne, Marcel Conche, Pyrrhon d'Elis, Nation, Sauvons l'Europe, référendum, Constitution, Traité de Lisbonne, Régence
Le Scepticisme est-il un vilain défaut ?
Tout porterait à le croire, tout au moins dans l’engagement politique. Marcel Conche (Pyrrhon ou l’Apparence) nous apprend que si Pyrrhon d’Elis était prêtre, c’était sans doute par ironie. Etre sceptique, c’est peut-être empêcher la véritable action. Alors il n’y a pas lieu de s’étonner de voir le groupe Facebook du collectif « Sauvons l’Europe » écrire ceci :
« L’association Sauvons l’Europe s’est donnée pour ambition de lutter contre l’euroscepticisme rampant au sein de la société française, notamment parmi l’électorat de gauche, en prolongeant le débat démocratique né au cours de la campagne référendaire sur le sens du projet européen ». http://www.facebook.com/home.php?ref=home#/group.php?gid=23381327545&ref=mf
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Nov 19
Le texte de Hobbes étudié ici est issu du chapitre 17 de la seconde partie du Léviathan traitant « des causes, de la génération et de la définition de l’ETAT ». De l’anthropologie qu’il a développée durant la presque totalité de la première partie, Hobbes va maintenant déduire un certain nombre de considérations politiques. Parmi celles-ci se trouve la question ici examinée de distinguer les prétendues organisations politiques que l’on observe chez les animaux de celles des hommes. En quoi ces deux modes d’organisations sont-ils semblables et en quoi divergent-ils ? Derrière ce questionnement qui peut paraître incongru à première vue et qui apparaît à un moment dans le texte de Hobbes où il ne semble pas avoir a priori de nécessité, se cache un véritable enjeu : la question de savoir s’il peut, oui ou non, exister un ordre politique naturel. Le projet politique « constructiviste » de Hobbes pourrait en effet être sérieusement remis en cause si l’on parvenait à démontrer qu’il est possible qu’un tel ordre existe. Car pourquoi s’évertuer à montrer les fondements de l’ordre politique si celui-ci existe naturellement ? C’est pourquoi Hobbes va s’attacher à réfuter cette position et à cette fin présenter dans ce texte de 1651 six arguments qu’il avait déjà formulé presque sous cette même forme dans des textes plus jeunes, comme par exemple dans The Elements of Law de 1640. Le texte est ainsi constitué d’un premier paragraphe introductif puis de six autres où sont présentés les arguments, lesquels pourraient être nommés par commodité : l’argument de la raison, de l’égoïsme, de la démocratie, de la rhétorique, du droit et de l’artificialisme.
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Juin 13
En écoutant certains partisans du laissez-faire, il semble qu’il soit possible que tout s’harmonise pour le mieux si on laisse faire par le libre jeu de la concurrence. Mais il est arrivé que la concurrence soit néfaste. Par exemple, imaginons qu’un crime ait eu lieu, et que plusieurs services soient chargés d’enquêter dessus. On pourrait dire que plus il y a d’organismes, mieux c’est, car il y aura comme une course à qui retrouvera le premier l’assassin. Mais, et si pour mettre des battons dans les roues de ses adversaires, une des sociétés décidait de conserver certains indices, certaines preuves, pour elle ? Il semble que cela soit déjà arrivé, notamment pendant la malheureuse affaire Dutroux. Ainsi, il est possible que la concurrence puisse nuire au bien commun, contrairement à ce que la pseudo-science laissezfairiste soutient. Que l’on puisse imaginer une situation qui rende nécessaire l’intervention d’un organisme (que ce soit l’Etat ou non est contingent) qui puisse sacrifier les intérêts particuliers pour le bien commun suffit à invalider le molinarisme même le plus extravaguant.
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Oct 03
Comme Burke le constate, les théoriciens du contrat social ou du droit naturel partent d’une hypothèse presque métaphysique. Or, si nous devons rejeter toute métaphysique, devons-nous aussi rejeter ces théories ? Doit-on fonder l’Etat sur la tradition, juger une constitution par rapport à son épreuve du temps ? Car en effet, on peut juger que la constitution romaine était bonne, si l’on en juge par la durée de l’histoire romaine (ou tout du moins de la durée de la république). De même pour la constitution américaine : n’est-ce pas une preuve empirique de sa validité ? Mais plus largement, la question est : l’Etat peut-il faire l’économie d’une métaphysique pour se fonder ?
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Oct 14
Philosophie, Politique, Société Oscar Gnouros
Franz Fanon, Société, Hobbes, Marx, Stirner, Nietzsche, Etats-Unis, Violence, Crime, Etat, Weber, Freud, Capitalisme, URSS
À l’article sur la « Violence » dans le Dictionnaire de la philosophie Universalis, Yves Michaud indique qu’elle est presque indéfinissable du point de vue conceptuel. En effet, s’il nous est difficile de pouvoir la décrire, il nous est en revanche possible sans grande difficulté de la reconnaître lorsque l’on a affaire à elle – car nous avons tous affaire à elle.
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