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Le fondement de la morale
Politique, Philosophie, Sexus Empiricus kant, Ethique, Sartre, Nietzsche, Popper, Démocratie, Morale, Liberté, Albert, Pédophilie, Conjecture, Antinomie, Buridan Pas de commentaire »Nous avions montré il y a quelques temps que la morale reposait toujours sur un dogme ou quelque chose comme cela en raison des trilemmes de Fries ou de Münchausen ; la morale, comme le remarque Sartre avec l’élève qui était venu le chercher, tombe dans des conflits des devoirs et autres antinomies. Si bien que l’on se retrouve toujours tel l’âne de Buridan, non pas qu’on soit incapable de faire choix, mais incapable de choisir en raison la morale qui nous permettrait de faire ce choix.
Réalisme épistémologique et déterminisme
Philosophie kant, Métaphysique, Bergson, Wittgenstein, Popper, Liberté, Déterminisme, Science, Nécessitarisme, Poincaré, Laplace, Réalisme, Idéalisme Pas de commentaire »Le déterminisme n’est pas une fatalité – si on ose ce mot. Il n’est fatal qu’en raison d’une conception épistémologique particulière, réaliste. Une première tentative pour s’en détacher fut celle de Kant, mais il n’est pas allé assez loin. Si le monde nouménal échappait au déterminisme – entendons aux catégories de l’entendement, au principe de causalité – le monde phénoménal restait lui soumis au déterminisme, aux lois. Il faudra attendre l’épistémologie du XXè pour que le détachement soit complet avec des auteurs comme Popper , Wittgenstein ou Poincaré, ou des philosophes comme Bergson. Ce dernier dit par exemple que la représentation du temps que nous avons, qui le géométrise, n’est pas le temps, que se le représenter en tant qu’étendue, c’est le dénaturer. Pour Popper, une loi devant par définition être réfutable, on sait par conséquent qu’elle ne dit pas le réel, qu’elle est plus une construction qu’un reflet fidèle du réel. Ainsi, notre connaissance du monde est nécessairement imparfaite.
Systèmes et fragments
Art, Philosophie kant, Sartre, Schopenhauer, Newton, Nietzsche, Montaigne, Tolstoï, Bible, Système, Aphorisme, Cioran, Roman, Eco, Fragment Pas de commentaire »Tolstoï, pour aller mourir, aurait pris la Bible et les Essais de Montaigne. Il n’a pas pris la Critique de la raison pure ou La phénoménologie de l’esprit. Ainsi, le fragment serait supérieur au système car on pourrait relire Montaigne comme la Bible indéfiniment, sans lassitude, en cherchant chaque jour quelque chose, et pas Kant ou Hegel.
Du procureur
Politique kant, Justice, Rousseau, Schopenhauer, Pitié, Empathie, Raison, Procureur, Peine, Sentiment Pas de commentaire »Le procureur se doit d’être un fin psychologue. Son but est de défendre la société, d’éviter la récidive de la part des malfaiteurs. Or, pour éviter cette récidive, le procureur étudie l’accusé. Il jugera de la peine en fonction du regret que celui-ci éprouvera face à son forfait. Le procureur pense que l’accusé ne recommencera pas s’il éprouve une certaine empathie vis-à-vis des victimes. Si l’accusé parvient à se mettre à la place de sa victime, d’éprouver le mal qu’il a commis, la peine sera plus faible. Finalement, la morale sur laquelle est fondée le système judiciaire est celle du sentiment, non de la raison : tout fonctionne à la pitié, dans le sens que Rousseau ou Schopenhauer donnent à se terme. Ce n’est pas parce que l’accusé comprend que son acte était incompatible avec l’impératif catégorique que celui-ci sera relaxé. C’est parce que celui-ci arrive à se mettre à la place de sa victime qu’il le sera. C’est un moyen plus sûr de s’appuyer sur le sentiment pour prévenir le crime que d’en appeler à la raison.
Kant et Bouddha
Philosophie dieu, kant, Âme, Religion, Liberté, Culture, Transcendantal, Bouddha, Bouddhisme, Monde, Cosmos, Idée Pas de commentaire »Les Idées transcendantales sont censées se trouver chez tous les hommes : il n’y a qu’une seule raison et celle-ci ne peut fonctionner que d’une seule manière. Chaque raison de chaque homme cherche à totaliser le réel, par conséquent, chaque homme doit être conduit à l’Idée de Dieu, d’univers fini, etc. Or, que dire de ces cultures qui n’ont pas de Dieu, pas d’âme, ni d’univers fini ? Ici encore, le Bouddhisme est une énigme.
L’exigence de la moralité prouve-t-elle l’existence de la liberté ?
Philosophie kant, Ethique, Hobbes, Schopenhauer, Nietzsche, Noumène, Phénomène, Morale, Liberté, Déterminisme, Impératif catégorique 5 commentaires » Rares sont les philosophes à se montrer d’accord sur le problème de la liberté; s’il leur arrive de s’accorder sur cette question, c’est plutôt pour montrer qu’il s’agit là d’une question d’importance, difficile. C’est que, comme le montre Kant dans la célèbre 3ème antinomie, la raison spéculative semble s’embourber sitôt qu’elle embrasse cette question. Mais pourquoi la raison veut-elle justement s’en occuper? Précisément parce qu’avec la question de la liberté, on a affaire à beaucoup plus que de la simple connaissance : on rentre dans le domaine de la vie pratique, de l’agir. En effet, si l’homme s’intéresse au problème de la liberté, c’est parce que la réponse à cette question influe directement sur son action, que l’homme y a un intérêt pratique. Ainsi, pour bon nombre de philosophes, il est impossible d’imaginer une morale sans l’existence de la liberté, au point que Kant, pour qui la raison spéculative se montrait incapable de répondre à cette question, allait jusqu’à dire que le simple fait que l’homme doive être morale suffit à prouver la liberté. On peut toutefois s’interroger sur ce qu’avance Kant ici : l’exigence de la moralité prouve-t-elle l’existence de la liberté? Lire la suite »
Du fondement de la morale
Philosophie kant, Ethique, Schopenhauer, Popper, Pitié, Morale, Raison, Fondement, Dogme, Hans Albert Pas de commentaire »Que l’on cherche bien comment on fonde la morale. Par le théologique ? Dogme. Par la raison ? On retombe sur un dogme selon tous les raisonnements. Fondez-la sur la pitié : pourquoi devez-vous être pitoyable ? Parce que. Dogme. Sur la raison : pourquoi devriez-vous agir conformément à l’impératif catégorique ? Parce que. Dogme.
Somme contre les charlatants
Philosophie, Sciences & techniques kant, Popper, Freud, Psychanalyse, Marxisme, Scepticisme, Charlatants, Miller, Swedenborg, Feyerabend, Positivisme, Critique 1 commentaire »Un travail de titan à qui cela ne fait pas peur, concernant les faux-prophètes et autres charlatans. Il s’agirait de réfuter tous les astrologues, sorciers, gourous ainsi que ceux qu’on ne soupçonnerait pas : des politiques, des psychanalystes, etc. On montrera l’importance de la théorie du complot. On utilisera tous les penseurs, depuis la plus lointaine Antiquité, qui ont combattu l’obscurantisme, pour les réfuter : Kant, Popper, etc. On se réclamera volontairement du XVIIIe siècle. On pourra introduire à la manière de Kant avec Swedenborg : que l’on s’est ruiné à acheter les ouvrages de ces auteurs pour finalement les réfuter. On montrera que certains charlatans réfutent d’autres charlatans avec de mauvais arguments, car les bons arguments pourraient les faire tomber eux aussi ; s’ils le font, c’est simplement pour s’assurer leur monopole du charlatanisme : ainsi Gerard Miller qui n’hésite pas à rentrer dans le lard des astrologues mais cela avec des arguments fragiles ; s’il en prenait de robustes, tel que la falsification de Popper, son marxisme et sa psychanalyse tomberaient avec lui.
Emmanuel Kant, Fondation de la métaphysique des moeurs – L’autonomie de la volonté comme principe suprême de la moralité
Philosophie, Doxographies kant, Ethique, Lumières, Morale, Liberté, Impératif, Fondement 1 commentaire » Le texte étudié ici est issu de la deuxième section (« Passage de la philosophie morale populaire à la métaphysique des moeurs ») des Fondements de la métaphysique des moeurs de Kant, et est intitulé « L’autonomie de la volonté comme principe suprême de la moralité ». Ce texte écrit fin 1784 et publié l’année suivante est annoncé dans la fin de la Critique de la raison pure, écrite en 1781 (pour ce qui est de sa première édition). En effet, après sa monumentale critique de la métaphysique, qui fut même une critique de la philosophie en général, Kant annonce dans ce même ouvrage deux métaphysiques (métaphysique devant être ici entendu dans le sens kantien) : une de la nature, et une des moeurs. La métaphysique des moeurs, d’une manière générale, est donc l’équivalent de la métaphysique de la nature. Kant publiera cette dernière en 1786 sous le titre des Premiers Principes métaphysique des sciences de la nature. Paradoxalement, la métaphysique des moeurs, commencée avant, ne s’achèvera quant à elle que bien plus tard. Il faut en effet inclure dans cette entreprise les Fondements (texte qui nous occupe ici), l’Introduction, la Doctrine du droit et la Doctrine de la vertu, cette dernière achevant ce projet en 1797. Près d’un quart de siècle pour mener à bien ce travail, c’est dire que la morale revêtait pour Kant une importance toute particulière, d’autant plus que nous n’avons pas ici comptabilisé les autres ouvrages qu’il put rédiger sur ce même sujet.