Août 10
Modes d'emploi, Sexus Empiricus Oscar Gnouros
Ethique, Maxime, Âme, Diotime, Le Banquet, Platon, Spinoza, Descartes, Hume, Sartre, Métaphysique, Perception, Jalousie, kant, adultère, Sexus Empiricus, Amour, Lévinas, Heidegger
Il t’arrive de regarder les autres filles, et ta copine te gronde, car elle trouve cela mal? C’est parce qu’elle n’a pas pris le temps de l’analyse philosophique. Voici trois propositions qui tentent de démontrer que son opinion est infondée, d’un point de vue perceptif, métaphysique et éthique. Lire la suite »
Nov 20
Le texte étudié ici est extrait de la quatrième méditation des Méditations métaphysiques écrites par Descartes (1596 – 1650) en 1640. Mécontent de l’incertitude qu’il a rencontré dans les sciences, comme il le raconte dans la première partie du Discours de la méthode, Descartes se mit à la recherche d’un moyen lui permettant de construire une connaissance cette fois-ci certaine et indubitable, « si ferme et si assurée, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques ne soient pas capables de l’ébranler » (Ibid., Quatrième partie). La méthode cartésienne est bien connue. Elle consiste justement à user de ces suppositions sceptiques comme d’un outil pour tout révoquer en doute « afin de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie, que je ne la connusse évidemment être telle » (Ibid., Troisième partie). En somme, c’est à une tâche fondatrice que s’attelle Descartes. Faire tabula rasa de toutes ces connaissances si branlantes car bâties « sur du sable et de la boue » (Ibid., Première partie), puis tout reconstruire à partir du fameux point d’Archimède. C’est à cet ambitieux projet que sont vouées les Médiations. La quatrième de ces six méditations occupe un rôle essentiel dans ce projet de refonte du savoir, puisqu’elle traite justement « Du vrai et du faux », comme son sous-titre l’indique. Le texte des Méditations est comme un mouvement où chaque instant est essentiel, nécessaire. C’est pourquoi il nous faut tenter de reprendre ce que Descartes à découvert à ce stade de sa réflexion. Le premier jour (car Descartes nous dit que chaque méditation peut correspondre à un jour), Descartes usa de son doute dans des proportions « hyperboliques », au point de ne plus pouvoir rien affirmer du monde tel un Pyrrhon. Le deuxième jour, il montra que seul le célèbre cogito était capable de nous sortir de ce scepticisme (qui n’est bien entendu que purement méthodologique), et qu’il était, pour user de la non moins célèbre comparaison avec l’arbre cartésien du savoir (Lettre-préface), la première racine de l’arbre de la philosophie; de là, il se pencha sur l’étude de ce qui était immédiatement le plus facilement connaissable, c’est-à-dire l’âme. Le troisième jour, Descartes ajouta une autre racine à son arbre qui n’est autre que Dieu, un « Dieu tout parfait » qui jouera un rôle essentiel dans son système.
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Oct 12
Philosophie Oscar Gnouros
Popper, Idéalisme, Réalisme, Laplace, Poincaré, Nécessitarisme, Science, Déterminisme, Liberté, Wittgenstein, Bergson, Métaphysique, kant
Le déterminisme n’est pas une fatalité – si on ose ce mot. Il n’est fatal qu’en raison d’une conception épistémologique particulière, réaliste. Une première tentative pour s’en détacher fut celle de Kant, mais il n’est pas allé assez loin. Si le monde nouménal échappait au déterminisme – entendons aux catégories de l’entendement, au principe de causalité – le monde phénoménal restait lui soumis au déterminisme, aux lois. Il faudra attendre l’épistémologie du XXè pour que le détachement soit complet avec des auteurs comme Popper , Wittgenstein ou Poincaré, ou des philosophes comme Bergson. Ce dernier dit par exemple que la représentation du temps que nous avons, qui le géométrise, n’est pas le temps, que se le représenter en tant qu’étendue, c’est le dénaturer. Pour Popper, une loi devant par définition être réfutable, on sait par conséquent qu’elle ne dit pas le réel, qu’elle est plus une construction qu’un reflet fidèle du réel. Ainsi, notre connaissance du monde est nécessairement imparfaite.
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Déc 11
Ma critique va surtout à l’éditeur plutôt qu’à l’auteur de l’ouvrage. Il se trouve en effet que celui-ci est fort mal traduit. Préférez lire ce texte en Allemand ou en Anglais si vous lisez l’une de ces deux langues. De plus, cet ouvrage est composé dans sa plus grande partie de différents articles. Or, il n’est fait mention nulle part de la source ni même de la date. Il devient impossible de se replacer dans le contexte des propos d’Einstein. Parfois, on a du mal à comprendre pourquoi Einstein écrit telle chose, et on prend l’auteur pour un demeuré, en raison de cet oubli de la mention des sources, puisque l’on ne sait pas pourquoi il dit telle chose qui semble totalement déplacée au regard des paragraphes précédents et suivants – je pense en particulier à ce paragraphe composé de deux lignes intitulé « Félicitations à un critique. »
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Oct 03
Comme Burke le constate, les théoriciens du contrat social ou du droit naturel partent d’une hypothèse presque métaphysique. Or, si nous devons rejeter toute métaphysique, devons-nous aussi rejeter ces théories ? Doit-on fonder l’Etat sur la tradition, juger une constitution par rapport à son épreuve du temps ? Car en effet, on peut juger que la constitution romaine était bonne, si l’on en juge par la durée de l’histoire romaine (ou tout du moins de la durée de la république). De même pour la constitution américaine : n’est-ce pas une preuve empirique de sa validité ? Mais plus largement, la question est : l’Etat peut-il faire l’économie d’une métaphysique pour se fonder ?
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Oct 12
D’après Philonenko, la critique fut pensée en latin et écrite en allemand.
Préface à la 1ère édition (1781)
Kant entend définir les limites de la raison pure, c’est-à-dire en dehors de toute expérience. Il veut étudier à quelles conditions une métaphysique est possible, si elle est possible.
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