Août 06
Sport studies Oscar Gnouros
Jeux Olympiques, Guerre, Paix, Colonialisme, Coubertin, Sport studies, Pédagogie, Gymnastique, Angleterre, Olympiades, Théodose, Trêve, Race, Impérialisme, Eclaireur
2008, année olympique. Pierre de Coubertin, le rénovateur des Jeux, est à la fête. Pour tous, son humanisme ne fait nul doute. Coubertin, en 1896, a fait œuvre utile en restaurant l’esprit olympique qui s’était endormi depuis l’interdiction des Jeux par l’Empereur Théodose en 394. « Plus vite, plus haut, plus fort », « l’important est de participer » et autres maximes résument pour beaucoup l’essentiel de son projet hautement moral.
Pourtant, Pierre de Coubertin aspirait à bien plus qu’à la restauration des Jeux. À défaut d’être prophète, il se définissait comme un « éclaireur ». Il avait un projet ambitieux qu’il nourrissait depuis l’enfance : réformer la société par la pédagogie, réformer la pédagogie par le sport, imposer le sport grâce aux Jeux Olympiques. Pourquoi un tel dessein ?
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Jan 06
Politique, Philosophie Oscar Gnouros
Guerre, Raison, Paix, Pacifisme, Science, Sentiment, Romantisme, Adorno, Horkheimer, Irrationalisme, Lumières
On croyait, les Lumières, que la raison permettrait d’apaiser le monde. Mais le vingtième siècle à remis en cause ce verdict où les barbares n’étaient pas des bêtes incivilisées mais de froids calculateurs. On a même dit que les Lumières étaient la cause des désastres du funèbre du XXe siècle – Adorno et Horkheimer dans La dialectique de la raison. Cela conduit à glorifier l’irrationalisme. En somme, c’est un retour au romantisme.
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Nov 18
Dans son Dictionnaire des idées reçues, Flaubert recommande à l’article « Guerre » de « Tonner contre ». Cette idée qu’il nous présente comme reçue semble en effet tout à fait l’être dans le sens où elle est admise par le plus grand nombre comme n’étant rien de plus que ce que recommande le plus humble bon sens, car qui y a-t-il en effet de plus condamnable que la guerre, ou même que les conflits en général? Si quelque chose mérite on ne peut mieux notre indignation, ce serait bien cela, car quoi de plus raisonnable que d’appeler, justement, à « se rendre à la raison »? On est en droit de se demander pourquoi Flaubert qualifie cette idée de reçue : penserait-il que tout pacifiste ne ferait en fait qu’écrire un épisode supplémentaire de Bouvard et Pécuchet qui, cette fois-ci, seraient casques bleus? Mais peut-être y a-t-il en fait comme un accent de pessimisme devant ce que Flaubert nous présente comme une idée reçue, car on aura beau « tonner contre » la guerre, est-ce cela qui l’arrêtera? Le fait que la raison puisse mettre fin aux conflits, ou tout du moins qu’elle désire y mettre fin, semble justement aller de soi, et là est peut-être, implicitement, l’idée reçue. Ainsi, nous sommes fondés à nous interroger sur ce fait : la raison peut-elle mettre fin aux conflits?
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Mar 24
Politique, Philosophie Oscar Gnouros
Hobbes, kant, Justice, Pascal, Europe, ONU, Violence, Paix, Weber, Droit, Force, Contrat, Schumann
À l’état primitif de la société, en dehors de toute civilisation, les hommes étaient tout à fait libres et égaux, et chacun avait un droit sur tout, de faire ce qu’il voulait. Ils disposaient librement d’eux-mêmes, et eux seuls étaient donc habilités à décider de ce qui était utile ou non pour eux, ce qui était Bien ou Mal pour eux. Mais chacun poursuivant son propre avantage au détriment d’autrui, il en résultait un état de guerre permanent, la guerre de tous contre tous, de chacun contre chacun. « L’homme est un loup pour l’homme » (Hobbes).
Ainsi, pour sortir de cet état de guerre, il était nécessaire aux hommes de céder une partie de leur liberté en échange de sécurité. C’est pourquoi ils cédèrent leur droit, leur liberté à se faire justice eux-mêmes à une entité supra-individuelle : l’État. L’État doit donc assurer primordialement la sécurité, et les hommes doivent se soumettre à sa volonté. L’État dispose donc, de par le libre consentement entre les hommes qui lui sont soumis, du « monopole de la violence légitime » (Weber). Celui-ci doit dont l’utiliser pour le bien commun, et faire respecter le droit naturel (jus naturalis). Quiconque empiète sur le droit naturel d’autrui doit être empêché de nuire par l’État par quelque moyen que ce soit, y compris la force.
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