Jan 25
Si l’on oppose liberté et déterminisme, est-ce que l’échec du déterminisme entraîne la liberté ? Admettons-le, à titre d’hypothèse. En ce cas, il ne peut y avoir un déterminisme rigoureux que si on admet le réalisme épistémologique des théories, c’est-à-dire que les lois scientifiques nous parlent vraiment du monde. Mais pour Popper, ce n’est pas possible : une théorie scientifique doit nécessairement être falsifiable, qui pourra peut-être être falsifiée et qui devra l’être. Ainsi, une loi scientifique tombe toujours à coté ; il y a par conséquent une part de contingence, autrement dit, de hasard – de liberté?
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Jan 25
Karl Popper. Pourquoi sa Logique est-elle écrite à la première personne – comme, semble-t-il, tous ses livres – et pourquoi parle-t-il toujours de sa théorie ? C’est, je pense, une conséquence épistémologique de sa philosophie. S’il parlait de la théorie en général, il serait dans une perspective conventionaliste, essentialiste, lamarckienne dans laquelle il tenterait de faire évoluer une théorie de l’intérieur ; au contraire, sa pensée est falsificationiste, nominaliste, darwinienne, où il y a des théories qui sont en concurrence les unes avec les autres, dont la sienne, et sont sélectionnées.
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Jan 12
Sciences & techniques, Philosophie Oscar Gnouros
Marxisme, Scepticisme, Charlatants, Miller, Swedenborg, Feyerabend, Positivisme, Critique, Psychanalyse, kant, Popper, Freud
Un travail de titan à qui cela ne fait pas peur, concernant les faux-prophètes et autres charlatans. Il s’agirait de réfuter tous les astrologues, sorciers, gourous ainsi que ceux qu’on ne soupçonnerait pas : des politiques, des psychanalystes, etc. On montrera l’importance de la théorie du complot. On utilisera tous les penseurs, depuis la plus lointaine Antiquité, qui ont combattu l’obscurantisme, pour les réfuter : Kant, Popper, etc. On se réclamera volontairement du XVIIIe siècle. On pourra introduire à la manière de Kant avec Swedenborg : que l’on s’est ruiné à acheter les ouvrages de ces auteurs pour finalement les réfuter. On montrera que certains charlatans réfutent d’autres charlatans avec de mauvais arguments, car les bons arguments pourraient les faire tomber eux aussi ; s’ils le font, c’est simplement pour s’assurer leur monopole du charlatanisme : ainsi Gerard Miller qui n’hésite pas à rentrer dans le lard des astrologues mais cela avec des arguments fragiles ; s’il en prenait de robustes, tel que la falsification de Popper, son marxisme et sa psychanalyse tomberaient avec lui.
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Déc 05
Si on applique le raisonnement de Popper à la justice, on trouve qu’un verdict de cours d’assise doit être falsifiable s’il veut prétendre être « scientifique ». Peut-être Popper a-t-il déjà songé à la question. En tout cas, cela veut dire qu’un verdict ne pourrait être considéré comme indubitablement vrai, être définitif. Ainsi, un verdict ne peut avoir pour conséquence la peine de mort. Si l’on admet une classe non-vide de falsificateurs virtuels du verdict (preuve disculpant l’accusé), il faut prévoir le cas où le verdict pourrait être falsifié ; par conséquent, il faut pouvoir corriger l’erreur et par-là le statut accordé à l’accusé.
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Oct 12
On retrouve dans le contexte historique qui accoucha de Popper quelque chose de similaire à ce qui orienta Kant dans la rédaction de sa Critique de la raison pure. Ainsi, Kant se trouvait face aux empiriques – Hume, Locke – qui étaient sur le point, avec leur scepticisme, de détruire la raison ; mais il se trouvait aussi face aux dogmatiques – Leibniz, Wolff – qui prétendaient quant à eux posséder une certaine science et compréhension de l’univers. De même Popper définit sa philosophie contre le Cercle de Vienne dont il juge les positions trop radicales, mais aussi contre les marxistes et psychanalystes de son temps. La logique de la découverte scientifique peut-elle être vue comme un nouveau criticisme ?
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