Avr 06
On avait naguère désigné les rogue states comme cause profonde du dérèglement géopolitique. Parce que non fondés sur les règles les plus élémentaires de l’Etat de droit, des nations tels que l’Iran, la Corée du Nord, l’Afghanistan, l’Irak ou la Libye furent considérés comme constituant le terreau dans lequel s’enracinent toutes les menaces contre le monde libre – entendez l’Occident. En tant que cause essentielle, principale et principielle du mal, le renversement de ces régimes par les armes ou par d’autres moyens se justifiait, étape propédeutique à l’avènement de la démocratie universelle mondiale posée comme terme ultime par la néo-téléologie de la fin de l’histoire de Fukuyama.
Lire la suite »
Oct 12
Philosophie Oscar Gnouros
Laplace, Idéalisme, Réalisme, Poincaré, Nécessitarisme, Science, Déterminisme, Liberté, Popper, Wittgenstein, Bergson, Métaphysique, kant
Le déterminisme n’est pas une fatalité – si on ose ce mot. Il n’est fatal qu’en raison d’une conception épistémologique particulière, réaliste. Une première tentative pour s’en détacher fut celle de Kant, mais il n’est pas allé assez loin. Si le monde nouménal échappait au déterminisme – entendons aux catégories de l’entendement, au principe de causalité – le monde phénoménal restait lui soumis au déterminisme, aux lois. Il faudra attendre l’épistémologie du XXè pour que le détachement soit complet avec des auteurs comme Popper , Wittgenstein ou Poincaré, ou des philosophes comme Bergson. Ce dernier dit par exemple que la représentation du temps que nous avons, qui le géométrise, n’est pas le temps, que se le représenter en tant qu’étendue, c’est le dénaturer. Pour Popper, une loi devant par définition être réfutable, on sait par conséquent qu’elle ne dit pas le réel, qu’elle est plus une construction qu’un reflet fidèle du réel. Ainsi, notre connaissance du monde est nécessairement imparfaite.
Lire la suite »