Articles pour le tag: Rousseau

Que le football se joue avec les pieds

Sport studies 3 commentaires »

Footballeurs

Pourquoi le football est-il le sport le plus populaire de la planète ? Parce qu’il se joue avec les pieds, mieux : parce qu’il requiert une certaine dextérité des pieds, une pexdérité [1]. Or travailler cette dernière plaît aux jeunes enfants, qui prennent plaisir à voir s’épanouir toutes leurs qualités naturelles. Jean-Jacques Lui-Même n’eut pas craint d’ajouter les jeux de ballons aux loisirs d’Emile. En tout cas il eut compris leurs succès dans les cours d’école du monde. Lire la suite »

Les échecs de Jean-Jacques Rousseau

Sport studies, Doxographies 11 commentaires »

Jean-Jacques Rousseau est à la mode. L’année 2012 est celle du tricentenaire de sa naissance. L’agrégation de philosophie lui a même rendu hommage cette année en le faisant figurer à son programme. [1] L’agrégation de lettres modernes en fait de même pour 2013 en inscrivant les Confessions dans son programme. [2]

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Comment gagner les élections ? Que la volonté particulière est introuvable

Politique 2 commentaires »

N’en déplaise aux méchants rousseauistes, le dernier épisode a montré que la prétendue « volonté générale », quand bien même on la considérerait exister, est introuvable. Si tant est qu’elle existe, elle existe de la même façon qu’une chose en soi pour Kant : une entité à laquelle on ne peut avoir accès directement, dont on ne sait l’existence que par la façon dont elle se phénoménalise à nous ; au mieux peut-on la penser, mais pas la connaître. De même, cette volonté générale que l’on pense fondatrice de tout le politique est obligée de se phénoménaliser suivant une certaine procédure. Lorsque les citoyens décident, ils doivent en passer par certaines procédures de décision, afin de faire émerger la volonté générale, et il y a presque autant de volontés générales qu’il y a de procédures de décision, si bien que le plus sûr moyen de gagner une élection consiste encore à choisir le mode de scrutin le plus favorable.

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Comment gagner les élections ? Que la volonté générale est introuvable

Modes d'emploi, Politique 14 commentaires »

« Démocratie » : étymologiquement, « le pouvoir dans le peuple » ; selon le mot de Lincoln, « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». Un vain mot ? C’est pourtant sur son paradigme que nos sociétés tâchent de se bâtir. Le Contrat social de Rousseau prétendait libérer l’homme en soumettant sa volonté particulière à la volonté générale s’exprimant dans les suffrages. « Quand on propose une loi dans l’assemblée du Peuple […] ; chacun en donnant son suffrage dit son avis là-dessus, et du calcul des voix se tire la déclaration de la volonté générale. Quand donc l’avis contraire au mien l’emporte, cela ne prouve pas autre chose sinon que je m’étais trompé, et que ce que j’estimais être la volonté générale ne l’était pas. [1] »

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Du sabotage considéré comme l’un des beaux-arts

Economie 6 commentaires »

Grèves, manifestations, blocages, vandalisme : tout cela prend encore plus de sens si l’on prend la peine de se replonger dans un des écrits d’Émile Pouget, cofondateur de la CGT en 1895, dans lequel il théorisa la question du « sabotage » vers 1911-1912.

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Masturbation et contrôle social

Sexus Empiricus 11 commentaires »

Diogène le CyniqueDans Le sexe en solitaire : Contribution à l’Histoire culturelle de la sexualité, Thomas Laqueur se pose la question de la masturbation, et notamment celle-ci : pourquoi a-t-on considéré, à un moment donné, que ça rendait sourd ? Entendons : pourquoi a-t-on tout fait, à un moment historique bien précis, pour considérer la masturbation comme une déviance, comme un fléau, comme quelque chose immanquablement corrélé à la folie, à la maladie, voire à la délinquance ?

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Une sociologie foucaldienne est-elle possible ?

Choses dites, choses vues, Doxographies 4 commentaires »

Michel FoucaultLa vie intellectuelle lyonnaise – il y en a une – est très foucaldienne ces derniers temps. Après la faculté de philosophie de Lyon III qui a consacré une curieuse journée d’étude dont nous aurons à reparler intitulée « Du Gestell (M. Heidegger) au dispositif (M. Foucault) » destinée à montrer les convergences entre les travaux des deux philosophes, la Bibliothèque de la Part Dieu accueille en ses murs une exposition baptisée « Archives de l’infamie » autour du texte de Foucault « La vie des hommes infâmes », dont Deleuze jugeait que c’était l’un de ses écrits les plus aboutis.

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La masturbation est-elle un acte égoïste ?

Sexus Empiricus 2 commentaires »

Parties de jambes en l'airQuoi, à première vue, que de plus égoïste que le plaisir solitaire, cette pratique consistant à « faire l’amour à quelqu’un qu’on aime » (Woody Allen) ? La masturbation est cette façon de détourner ce plaisir qui n’est pour certains que ruse évolutive destinée à favoriser la reproduction phylogénétique. De même, pour Kant, le fondement de la morale ne pouvait être le plaisir. Un sujet ne saurait agir moralement en étant « pathologiquement affecté ». Dès lors, le plaisir sexuel n’est acceptable qu’avec pour visée téléologique la reproduction dans le cadre du mariage, cette institution qui permet à chaque partie de prendre possession des organes sexuels de l’autre, ce dispositif permettant l’habile contournement de la formulation de « l’impératif catégorique » stipulant que l’on ne doit jamais considérer l’autre uniquement comme un moyen mais toujours également comme une fin.

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Cyclosophie

Sport studies, Philosophie 1 commentaire »

La Dali mobileOn peut affirmer sans trop se tromper que de tous nos philosophes, seul Cioran fut véritablement cycliste. « J’ai parcouru la France entière à bicyclette » a-t-il un jour affirmé, mais il se ventait beaucoup.

 

Mais qu’auraient fait tous les autres philosophes, s’ils avaient pédalé ?

 

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Considérations sur la peine de mort

Modes d'emploi, Politique, Philosophie, Société Pas de commentaire »

Le pendu« Je suis contre la peine de mort, sauf pour les pédophiles et les terroristes »… N’est-ce pas Pasqua qui avait dit cela en substance? Mais combien d’autres que lui seraient d’accord avec cette affirmation? A fortiori depuis que l’actualité nous ressert ces plats brûlants.

Trois Mille Ans de Civilisation, d’une marche difficile de l’Obscurité vers les Lumières, de la Barbarie vers l’Humanisme, d’efforts difficiles, longs, constants, pour qu’on en arrive à cela1… Comme si la peine de mort pouvait d’une quelconque façon être justifiée!

Ce serait oublier que la justice n’est rien d’autre qu’un calcul consistant à régler et harmoniser les intérêts de trois partis : la victime, le coupable, et la société. Car la balance de la justice n’a pas deux mais trois plateaux. Avec la peine de mort, son équilibre est rompu, ce qui doit faire faire à Beccaria des triples sauts dans sa tombe.

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