Du loup à l’ONU
Politique, Philosophie kant, Justice, Hobbes, Pascal, Europe, ONU, Violence, Paix, Weber, Droit, Force, Contrat, Schumann Pas de commentaire »À l’état primitif de la société, en dehors de toute civilisation, les hommes étaient tout à fait libres et égaux, et chacun avait un droit sur tout, de faire ce qu’il voulait. Ils disposaient librement d’eux-mêmes, et eux seuls étaient donc habilités à décider de ce qui était utile ou non pour eux, ce qui était Bien ou Mal pour eux. Mais chacun poursuivant son propre avantage au détriment d’autrui, il en résultait un état de guerre permanent, la guerre de tous contre tous, de chacun contre chacun. « L’homme est un loup pour l’homme » (Hobbes).
Ainsi, pour sortir de cet état de guerre, il était nécessaire aux hommes de céder une partie de leur liberté en échange de sécurité. C’est pourquoi ils cédèrent leur droit, leur liberté à se faire justice eux-mêmes à une entité supra-individuelle : l’État. L’État doit donc assurer primordialement la sécurité, et les hommes doivent se soumettre à sa volonté. L’État dispose donc, de par le libre consentement entre les hommes qui lui sont soumis, du « monopole de la violence légitime » (Weber). Celui-ci doit dont l’utiliser pour le bien commun, et faire respecter le droit naturel (jus naturalis). Quiconque empiète sur le droit naturel d’autrui doit être empêché de nuire par l’État par quelque moyen que ce soit, y compris la force.