Un jour, Roland Barthes mourut alors qu’il se rendait au Collège de France, percuté par la camionnette d’une blanchisserie.
Comme cette mort était pour le moins inattendue, notre auteur n’eut pas le loisir de s’occuper de détruire ses notes, ses esquisses, ses ébauches, ses travaux, ses journaux, en un mot, tous les textes qui allaient devenir posthumes, orphelins de leur auteur.
L’existence de ces textes posait évidemment la question de leur éventuelle publication, de la même manière qu’il y eut et qu’il y a débat pour Foucault, Kafka, Nietzsche et autres grands noms. Qu’en pensait l’auteur ? Qu’en pensait son testament ? Qu’en pensait son exécuteur testamentaire ? Qu’en pensaient ses proches ? Qu’en pensait le public ? Pouvait-on légitimement publier posthumement ? Si la dernière volonté de l’auteur l’interdisait, pouvait-on y déroger ?