À première vue, l’artiste semble être un être à part. Il n’est pas comme nous, il fascine, il intrigue, mais parfois même inquiète, comme ce fut par exemple le cas chez les iconoclastes ou plus proche de nous dans l’histoire, dans les régimes totalitaires du XXème siècle récemment achevé. Mais il n’en reste pas moins que beaucoup ne désirent que rejoindre ceux que l’on nomme « les artistes ». Beaucoup aspirent à le devenir, et peut-être y en a-t-il encore plus qui semblent avoir besoin d’eux, besoin de ces artistes. De telle sorte que l’on a peine à discerner qui de l’offre ou de la demande mène le bal : l’artiste ou son public?
Articles de l'année 2004
On entend souvent dire que les hommes sont avides de pouvoir. C’est bien connu, tout le monde cherche à avoir le pouvoir pour l’une ou l’autre raison, de sorte qu’on est en droit de se demander si ce n’est pas plus une « volonté de pouvoir » qu’une « volonté de puissance » qui guide l’individu. Le gangster Tony Montana, héros des cités du monde entier et accessoirement du film Scarface de Brian de Palma disait volontiers que « quand tu as l’argent, tu as le pouvoir, et quand tu as le pouvoir, tu as les femmes (sic) ». Argent et sexe, le pouvoir au milieu : cela est prometteur et semble expliquer à première vue pourquoi les hommes le recherchent. Mais qu’est-ce donc que le pouvoir pour être l’objet de tant de convoitises? Il est certain, si l’on en juge par ce que l’on entend à son sujet, que le pouvoir semble désigner quelque chose de concret, que le pouvoir soit une clef capable d’ouvrir mille et une portes.
On peut considérer qu’il faille remonter à une cause première des pouvoirs. Comme tout pouvoir dépend d’un autre pouvoir, l’être ou le non-être de tous ces pouvoirs dépendra en grande partie du premier pouvoir, de cette première cause des pouvoirs. Ce pouvoir est le plus puissant, puisqu’il a à lui seul le pouvoir de néantiser toute une série de pouvoirs. Remarquons que cette cause première n’est pas a priori la même pour tous les pouvoirs. On peut très bien concevoir autant de causes premières de pouvoirs qu’il y a de pouvoirs. Qu’une cause soit cause de plusieurs enchaînements de pouvoir est possible, mais reste contingent.
1ere référence : Charak André, « Pitié (p 43) », Le vocabulaire de Rousseau, Ellipses, 2002 [194 ROU]
Nous avons trouvé sous cette entrée une définition de la notion de « pitié » tel que l’entendait Rousseau dans l’ensemble de son oeuvre. Les oeuvres de Rousseau sur lesquelles l’auteur s’est appuyé se trouvent ci-dessous. Nous avons ensuite recherché dans ces mêmes oeuvres les textes faisant référence à la « pitié », et l’on trouvera ci-après un résumé de nos recherches.
Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes
Doxographies, Philosophie Pas de commentaire »Le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes fut publié par Rousseau en 1755 et est le résultat de la participation de l’auteur à une question posée par l’Académie de Dijon en 1753 qui était : « Quelle est l’origine de l’inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle ? » Si avec son précédent Discours sur les sciences et les arts il était parvenu à remporter le concours en 1750, cette fois-ci, il échouera. Pourquoi ? Rousseau défend dans ce texte des hypothèses à contre-courant : la méchanceté de l’homme ne proviendrait pas d’un vice intrinsèque et fondamental, celui-ci étant naturellement bon. C’est la société qui vient au contraire le corrompre.
Dernier écrit de son vivant (1960), écrit à Aix au Tholonet, face au paysage de Cézanne, dans la maison La Bertrane.
D’après Claude Lefort, auteur de la préface, Merleau-Ponty à « la conviction que tous les problèmes de la philosophie doivent être repensés à l’examen de la perception, et qu’il a tiré cela de la lecture de Husserl (p V) »
« Le travail du peintre persuade Merleau-Ponty de l’impossible partage de la vision et du visible, de l’apparence et de l’être (p VII) »
Ce texte est issu du dialogue de Platon l’Apologie de Socrate, certainement rédigé entre 390 et 385, et qui relate le procès intenté à Socrate en 399 à Athènes. Socrate avait en effet été cité à comparaître pour plusieurs motifs. Au cours de son procès, il divisa ces accusations en deux : celles portées anciennement contre lui et celles portées récemment. Comme il pensait que les anciennes accusations pouvaient avoir eu une influence plus vigoureuse sur son auditoire en raison de leur durée de pénétration sur les juges, il commença par se défendre de celles-ci en premier.
L’expérience que je fais lors de ma rencontre avec une oeuvre d’art débouche systématiquement sur un jugement concernant la valeur que je suis susceptible de prêter à l’objet qui se présente à mes sens (est-ce beau ou est-ce laid), puis selon l’issue de ce jugement, au fait que je puisse tirer une certaine jouissance de ma rencontre avec cet objet. Que je goûte la chose (comme on goûte un plat pour tester de sa réussite), et que je la trouve belle, alors je vais pouvoir à nouveau la goûter pour en jouir (comme on va goûter un livre en le savourant). En goûtant une oeuvre d’art, je réalise deux choses : je la teste pour voir si elle me convient, puis je la savoure; je la trouve belle, puis j’en jouis.
À l’article sur la « Violence » dans le Dictionnaire de la philosophie Universalis, Yves Michaud indique qu’elle est presque indéfinissable du point de vue conceptuel. En effet, s’il nous est difficile de pouvoir la décrire, il nous est en revanche possible sans grande difficulté de la reconnaître lorsque l’on a affaire à elle – car nous avons tous affaire à elle.