Fukuyama pense que la démocratie libérale se trouve à la fin de l’histoire. Marx pensait que c’était la société sans classes. Du coup, Lénine, suivant le mot de Popper, « appuyait l’inévitable » afin de précipiter la chute de la société capitaliste. Il suffisait d’aider l’histoire à s’accélérer. De même, Fukuyama trouve que les néoconservateurs font preuve d’historicisme, puisqu’il pense que ceux-ci veulent « appuyer l’inévitable » arrivée de la démocratie.
Articles de l'année 2006
Une question serait de savoir pourquoi il était barbu. Cela mérite une psychanalyse. Une autre serait de savoir ce qui l’a poussé à passer tant de temps sur ces ouvrages d’alchimie. Lui nous fait croire qu’il n’a que mépris par rapport à eux. Or, on ne peut pas vouloir s’abîmer les yeux et s’user l’esprit aussi longtemps sans une raison précise.
Quand une jeune fille nous dit aujourd’hui qu’elle croit aux contes de fées, il faut entendre que celle-ci est une jeune fille de la plèbe, du commun, de la populace, ou que sais-je encore, et que celle-ci s’attend un jour à ce que le prince charmant vienne et l’élève à un statut social supérieur, royal.
Tolstoï, pour aller mourir, aurait pris la Bible et les Essais de Montaigne. Il n’a pas pris la Critique de la raison pure ou La phénoménologie de l’esprit. Ainsi, le fragment serait supérieur au système car on pourrait relire Montaigne comme la Bible indéfiniment, sans lassitude, en cherchant chaque jour quelque chose, et pas Kant ou Hegel.
En Français, il y a un mot pour chaque chose
Choses dites, choses vues, Philosophie Pas de commentaire »Rien de plus idiot que cette phrase : « en Français, il y a un mot pour chaque chose ». D’une, pourquoi ne serait-ce qu’en Français, si tant est que cela soit vrai qu’il y ait un mot pour chaque chose. De deux, cela sous-entend que le langage ait été donné une fois pour toutes, que celui-ci est un miroir exact des choses, que le discours correspond toujours, quoiqu’il arrive, avec la chose, que l’on est toujours dans une vérité-correspondance.
Le procureur se doit d’être un fin psychologue. Son but est de défendre la société, d’éviter la récidive de la part des malfaiteurs. Or, pour éviter cette récidive, le procureur étudie l’accusé. Il jugera de la peine en fonction du regret que celui-ci éprouvera face à son forfait. Le procureur pense que l’accusé ne recommencera pas s’il éprouve une certaine empathie vis-à-vis des victimes. Si l’accusé parvient à se mettre à la place de sa victime, d’éprouver le mal qu’il a commis, la peine sera plus faible. Finalement, la morale sur laquelle est fondée le système judiciaire est celle du sentiment, non de la raison : tout fonctionne à la pitié, dans le sens que Rousseau ou Schopenhauer donnent à se terme. Ce n’est pas parce que l’accusé comprend que son acte était incompatible avec l’impératif catégorique que celui-ci sera relaxé. C’est parce que celui-ci arrive à se mettre à la place de sa victime qu’il le sera. C’est un moyen plus sûr de s’appuyer sur le sentiment pour prévenir le crime que d’en appeler à la raison.
En écoutant certains partisans du laissez-faire, il semble qu’il soit possible que tout s’harmonise pour le mieux si on laisse faire par le libre jeu de la concurrence. Mais il est arrivé que la concurrence soit néfaste. Par exemple, imaginons qu’un crime ait eu lieu, et que plusieurs services soient chargés d’enquêter dessus. On pourrait dire que plus il y a d’organismes, mieux c’est, car il y aura comme une course à qui retrouvera le premier l’assassin. Mais, et si pour mettre des battons dans les roues de ses adversaires, une des sociétés décidait de conserver certains indices, certaines preuves, pour elle ? Il semble que cela soit déjà arrivé, notamment pendant la malheureuse affaire Dutroux. Ainsi, il est possible que la concurrence puisse nuire au bien commun, contrairement à ce que la pseudo-science laissezfairiste soutient. Que l’on puisse imaginer une situation qui rende nécessaire l’intervention d’un organisme (que ce soit l’Etat ou non est contingent) qui puisse sacrifier les intérêts particuliers pour le bien commun suffit à invalider le molinarisme même le plus extravaguant.
Les Idées transcendantales sont censées se trouver chez tous les hommes : il n’y a qu’une seule raison et celle-ci ne peut fonctionner que d’une seule manière. Chaque raison de chaque homme cherche à totaliser le réel, par conséquent, chaque homme doit être conduit à l’Idée de Dieu, d’univers fini, etc. Or, que dire de ces cultures qui n’ont pas de Dieu, pas d’âme, ni d’univers fini ? Ici encore, le Bouddhisme est une énigme.