Articles de l'année 2007
Alexis de Tocqueville, L’Ancien Régime et la Révolution
Doxographies, Histoire, Philosophie, Politique Pas de commentaire »Il y eut au XVIIIe siècle bien des révolutions libérales. Notamment l’américaine, dont Tocqueville (1805 – 1859) étudia d’une certaine manière les effets dans le désormais classique De la démocratie en Amérique qui est, plus largement, une lecture de la civilisation américaine.
L’Ancien Régime et la Révolution, texte plus tardif du même Tocqueville, tente quant à lui de cerner les causes qui enfantèrent une autre révolution : la française de 1789.
La thèse que présente Tocqueville est que la Révolution française ne constitue pas une rupture dans l’histoire de France. Il y a pour lui une continuité entre l’avant et l’après. La Révolution n’est pas sortie de rien. L’Ancien Régime était fondé sur un terreau de liberté qui contenait ainsi les premiers germes de son effondrement. Pour Tocqueville, la Révolution ne fit qu’abolir les derniers privilèges féodaux pour compléter les libertés déjà acquises progressivement jusqu’au XVIIIe siècle.
L’extrait présenté ci-dessous est tiré d’un des derniers chapitres du livre. Dans les pages précédentes, Tocqueville montra en quoi maintes libertés que l’on croit faussement être les fruits de la Révolution existaient déjà durant l’Ancien Régime. Après avoir minutieusement reconstitué ce paysage pré-révolutionnaire, il montre comment la Révolution en est sortie presque nécessairement.
On croyait, les Lumières, que la raison permettrait d’apaiser le monde. Mais le vingtième siècle à remis en cause ce verdict où les barbares n’étaient pas des bêtes incivilisées mais de froids calculateurs. On a même dit que les Lumières étaient la cause des désastres du funèbre du XXe siècle – Adorno et Horkheimer dans La dialectique de la raison. Cela conduit à glorifier l’irrationalisme. En somme, c’est un retour au romantisme.
Le sport, consciemment ou inconsciemment, exalte donc le déséquilibré, celui qui souffre de troubles psychologiques. Ce n’est plus la raison qui est motrice. La raison commande de faire du sport pour s’entretenir, pas de concourir. Si ce n’est plus la raison, qu’est-ce? Certainement l’irrationnel, la pulsion profonde, le sentiment intérieur. On renoue avec Rousseau. On s’écarte encore des Lumières dont le sport est pourtant censé porter les valeurs. Le sentiment de la nature : ce que l’on trouve dans le VTT et autres sports de plein air. Mais aussi dans toute l’école du fartlek, de l’entraînement au feeling. Être à l’écoute de son corps. Ne plus réfléchir. Obéir par automatisme. Cultiver le réflexe.
L’allemand est une langue totalisante. Une phrase est une totalité. Elle se construit comme une poupée russe. Tout est inclus l’un dans l’autre. Lorsque l’on lit l’allemand, on ne prend pas connaissance de la chose au fur et à mesure, au coup par coup, de manière discursive. On ne va pas des parties au tout. Les parties sont incompréhensibles en elles-mêmes. Les parties ne prennent du sens qu’une fois la phrase finie. Contrairement au français ou à l’anglais.
La France est, paraît-il, le pays qui consomme le plus d’antidépresseurs au monde, et où il y a le plus de suicides. C’est aussi le pays où, paraît-il, on est le plus irréligieux, le plus incroyant, en un mot, le plus athée. Y aurait-il comme une corrélation entre désenchantement du monde et dépression ? Un monde sans Dieu serait-il plus déprimant ? Croire serait-il vraiment comme un « opium » qui adoucirait les peines de ce monde ? Il semble que Cioran a exprimé une idée semblable. À qui ne croit plus en Dieu, il n’y a plus d’issue possible.