Il paraît que « tout homme à un prix, pour lequel il se vend [1] ». Sans doute Morbleu ! en a-t-il un aussi, tout spécialement Oscar Gnouros, dont on sait combien il est infâme. Mais ce n’est pas parce que l’on est prêt à se vendre que l’on rencontre toujours un acheteur.
Articles de l'année 2013
Après avoir hier visité la capitale des Gaules, le Tour de France emprunte aujourd’hui la route conduisant au Mont Ventoux. Près de 220 kilomètres depuis Givors, avant que la route ne s’élève jusqu’aux cieux, à presque 2 000 mètres d’altitude, peu après le « Col des Tempêtes », là où le vent souffle, mais où l’air se fait paradoxalement moins dense.
Antoine Vayer, ancien entraîneur de l’équipe cycliste Festina, n’a de cesse de dénoncer le dopage dans le milieu du vélo, depuis la fameuse « affaire » de 1998 ayant conduit à la chute de Richard Virenque, puis, par effet de dominos, à celle récente de Lance Armstrong, et depuis peu, de Laurent Jalabert. Tous dopés ? La preuve par 21 [1] est un magazine « hors-série » qu’Antoine Vayer fait paraître ces jours-ci, à l’occasion du départ de la centième édition de la « Grande Boucle » − 21 faisant référence aux fameux virages de la célèbre montée de l’Alpe d’Huez, qui sera gravie deux fois cette année.
L’an passé, la sociologie française commémorait les 20 ans 10 ans [1] de la disparition de Pierre Bourdieu. Comme sur Morbleu !, on est parfois un peu à la bourre, ce n’est que cette année que nous prenons la peine de regarder derrière [2]. Mais de quelle façon ! Voici un petit catéchisme bourdieusien faisant le tour de quelques concepts, qui, espérons-le, sera suffisamment clair à qui veut s’initier à la pensée du sociologue béarnais. Avec, en bonus, une petite critique de Pierre Bourdieu par Bernard Lahire. Oui. Ça clashe.
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Eurovision 2013 : le Danemark challengé par l’Azerbaïdjan et la Russie
Choses dites, choses vues 1 commentaire »Conformément à mes engagements pris l’an dernier, je dépouille en exclusivité pour vous, chers lecteurs, les résultats de l’Eurovision selon différents modes de scrutin : scrutin majoritaire à 1 tour, à 2 tours, scrutin alternatif, méthode Borda (qui est celle utilisée en fait par l’Eurovision), méthode Condorcet, et cela, en pondérant ou non avec le nombre d’habitants de chaque pays votant. Je ne détaillerai pas ici les détails des calculs, mais simplement les résultats. Pour une présentation de ces différentes méthodes, vous pouvez vous reporter à cet article flamboyant : comment gagner les élections ?
Ce 8 mai, alors que je tentais d’écrire un petit Morbleu qui ne verra peut-être pas le jour au lieu de m’adonner à des activités sérieuses, je me suis dis que la note de bas de page que j’envisageais était un peu longue pour être claire, et abordait un sujet trop grave pour n’être qu’une note de bas de page. Il s’agit d’une réflexion qui m’est venue suite à la lecture d’un texte de Hegel. Lire la suite »
Les débats qui ont opposé Platon, Aristote et les autres, sur la nature des Idées et des Formes, se retrouvent au Moyen Âge. Cependant, les textes canoniques de l’Antiquité étant, pour la plupart, perdus, la question de la forme est débattue sur des bases nouvelles. De Platon, le Moyen Âge ne connaît guère que le Timée, et d’Aristote, quelques textes de la logique. On se fonde alors beaucoup sur les travaux et traductions de Boèce. Les auteurs du Moyen Âge connaissent les données du problème, mais pas la solution. En somme, ils sont conduits à réinventer la roue, indépendamment des réflexions de l’Antiquité. C’est ce qui rend la « querelle des Universaux » intéressante : elle n’est pas biaisée par les partis pris théoriques des Anciens. Elle est une réflexion quasi ex nihilo. Ce n’est qu’avec les Arabes (Avicenne, Avéroes, etc.) que la scolastique médiévale découvrit ce que l’Antiquité avait pu proposer comme solutions. Cette réflexion sur les Universaux est en revanche fondamentalement dépendante du contexte religieux de l’époque. Des préoccupations théologiques entrent en jeu. Le rapport des Idées aux choses est ainsi décisif pour, par exemple, la question de la Trinité ou de la transsubstantiation.
Conférence minute sur l’Histoire, par Benjamin Efrati
Histoire, Art, Choses dites, choses vues Pas de commentaire »En ce dimanche printanier qui défie, au moins ici à Lyon, les cycles usuels du climat du fait de sa maussaderie, Morbleu ! a l’honneur de vous donner à penser sur, justement, l’histoire, grâce à cette conférence/performance de Benjamin Efrati des Beaux-Arts de Paris :
Qu’après tout, le plagiaire écrit lui-même ses textes
Art, Choses dites, choses vues 6 commentaires »Je me plais à imaginer le plagiaire en train d’écrire. Recroquevillé sur lui-même, un livre sur ses genoux, ou sur son bureau, calé sur les bonnes pages par un tiroir de bureau ou un clavier d’ordinateur. Voilà notre homme qui ne cesse de faire des aller-retour entre ce qu’il lit et ce qu’il écrit, telle une taupe. Quand il écrit, ce livre fait partie de lui, comme un recueil d’idées au coin de sa tête ; il y pioche à l’envi.
Lorsque je lis Romain Gary, parmi mille sensations et morceaux d’intelligence, j’ai l’impression d’un mélange de Nietzsche et de Levinas : méfiance vis-à-vis du Moi, éloge du féminin, etc.
Dans mon panthéon personnel Gary est au sommet. Il a même quelques pouvoirs. Ainsi, il donne du sens aux propos apparemment abscons du philosophe juif [1], ou rend sensible à la profonde gentillesse comme à la réelle générosité qui anime les écrits de Nietzsche — qui, tel que je le lis, n’est pas un méchant mais un gentil, un Gary plus fou, plus métaphysicien. Ces penseurs font partie du même giron, que je ne maîtrise pas encore assez.
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