De l’amalgame de l’islam et de la violence
Mohamed Sifaoui est éclairant sur deux faits. À propos des caricatures : on reprochait à un des dessins d’assimiler terrorisme et islam, violence et islam (celui avec le Prophète avec une bombe comme turban). Déjà, Onfray avait dit que ce n’était pas une caricature puisque Mahomet avait bien été un chef de guerre. Sifaoui dit lui que si l’on attaque cette caricature car elle amalgame (comme ce mot « amalgame » s’est répandu depuis le 11 septembre qui permet de couper court à toute critique) islam et violence, il faut alors attaquer bien d’autres symboles qui amalgament tout autant, comme, par exemple, le drapeau de l’Arabie saoudite qui assimile l’épée et le verset du Coran (ainsi que les drapeaux du Hezbollah, des Frères musulmans, etc ; la liste est beaucoup plus longue, car, à la réflexion, on peut y ajouter même les noms de groupes : Groupes Islamiques Armés, Armée Islamique du Salut, etc). Or, cela n’est pas fait. On fera de nous-mêmes les déductions qui s’en suivent.
La deuxième chose qu’il dit est que si l’on manifeste contre les Occidentaux qui associent violence et islam, on ne manifeste jamais contre les musulmans qui le font. Glucksmann l’avait déjà dit en ce qui concerne le Darfour dans le Figaro du mois d’août, puis se fut repris par BHL. Ainsi, ces musulmans qui défilent contre les caricatures n’ont pas défilé contre les multiples attentats qui associent quant à eux dans les faits violence et islam, qui réalisent, non pas en parole l’amalgame, mais qui le réalisent dans les faits.
[amtap book:isbn=2749102871]