Mens sana in corpore sano
Que l’on traduit généralement par « un esprit sain dans un corps sain ». Cette citation est extraite de la Dixième des seize Satires de Juvénal (90 – 127) et prend place dans un ensemble plus large qui permet d’en fixer le sens plus précisément : « Alors faut-il que les hommes ne fassent jamais de voeux ? … Ce qu’il faut alors implorer, c’est un esprit sain dans un corps sain. » (Juvénal, Satires, 10, 346-366, trad. Henri Clouard). Ce que voulait dire Juvénal, c’est qu’il faut cesser d’implorer vainement les Dieux, qui n’écoutent pas les hommes. La seule chose à leur demander, c’est la santé physique et mentale. On voit ainsi quel fut le déplacement du sens antique au sens contemporain. Désormais, ce n’est plus un voeux que l’on demande aux Dieux de bien vouloir réaliser, mais au contraire une maxime que nous, hommes, devons appliquer. La santé était jadis pendue au fil d’une puissance transcendante – d’où son lien avec la « sainteté » ; les hommes en sont maintenant pleinement responsables. Nous sommes désormais maîtres du destin de notre santé, d’où maintenant le fait que cette maxime ne soit maintenant plus qu’une injonction à entretenir notre corps tout autant que notre esprit. La marque d’équipements sportifs Asics s’est ainsi baptisée du sceau de cette référence antique à l’aide de l’acronyme correspondant : Anima Sana In Corpore Sano – anima (âme) prenant place de mens (esprit) pour rendre le nom davantage prononçable.
[amtap book:isbn=2251799680]
5 janvier 2009 à 16:48 ostiane[Citer] [Répondre]
Bonjour, je viens de découvrir MORBLEU…ma foi, il y a de quoi lire et revenir lire!
Mercredi sans doute, un nouvel article sur mon blog qui commence par cette citation « Mens sana in corpore sano ». Je me suis permise de mettre votre site en lien à partir du titre de mon post (Il s’agit ici du 7è chapitre d’une chronique en ligne sur Blog Bleu Primaire)…j’espère que vous n’y voyez pas d’inconvénient?
Une invitation à venir découvrir mes petites bafouilles très « primaires »…et à prendre part au débat posé ici par Christian Montelle, auteur de cette réflexion sur l’échec scolaire.
Bien à vous
Ostiane