Une des formulations de l’impératif catégorique est celle consistant à éprouver l’universalisation de sa maxime : « agis de telle sorte que tu puisses vouloir que la maxime de ton action puisse en même temps valoir comme une législation universelle ».
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Notre modernité a inventé une science de la santé qui ne se contente pas de guérir les corps, mais aussi de soigner les âmes. Cette science – car elle se prétend plus qu’un art – possède son corpus bien défini, ses théoriciens bien identifiés, ses praticiens bien formés. La psychologie sait ce qui ne va pas, elle sait pourquoi ça ne va pas. Elle sait surtout comment ça doit être, comment ça devrait être. La psychologie, science de l’esprit, révélation du mystère fondamental des tréfonds de l’âme humaine.
On se pose désormais la question du pouvoir des algorithmes. Mais qu’est capable vraiment de faire un algorithme ?
Ce qui va suivre est la pensée prise sur le fil, un work in progress digne – n’ayons pas peur des mots – des plus hauts instants spéculatifs husserliens des Logische Untersuchungen. À toi, lecteur, j’ai envie de dire comme Wittgenstein au tout début du Tractatus.
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Tu sais, le monde ne sera jamais comme tu souhaites qu’il soit. Aujourd’hui, tu luttes contre telle injustice qui te paraît révoltante. Soit elle s’installera, et tu continueras de lutter. Soit elle disparaîtra, et tu trouveras une autre lutte. Jamais ton âme, ton esprit de justice ne sera au repos. Ton combat est perpétuel. Il y aura toujours une injustice. L’injustice, c’est le tonneau des danaïdes que jamais tu ne parviens à finir. L’injustice, c’est l’outre d’Ulysse qui jamais ne tarit, à rendre soul un cyclope qui ne voit pas bien. Lire la suite »
La religion est protéiforme. Difficile à définir, comme on le sait, comme bien des choses. À la suite du structuralisme et de Levi-Strauss, on a toutefois tendance à la caractériser par trois choses : un ensemble de mythes, de rites, et ce sous l’égide d’un clergé. Pour ma part, j’aurais tendance à rajouter un quatrième élément, que l’on oublie trop souvent, tel le quatrième Beatles, Dalton ou Mousquetaire : la morale. Le christianisme se caractérise ainsi par exemple par un ensemble de croyances en la personne du Christ, par des rites (tel que faire maîgre le vendredi), par la reconnaissance de serviteurs de cette religion (comme le Pape chez les catholiques), mais également par la pratique d’une morale (comme la célèbre charité chrétienne).
C’est un fait : un grand nombre de textes sur Morbleu ! (au moins les miens), ont recours à Kant, bien souvent dans l’unique but de se foutre de sa gueule. Ce n’est pas programmé. Pas de maxime : tu dois te moquer de Kant dans ton prochain Morbleu !. C’est a posteriori, et non a priori, que je découvre cette corrélation. Mais celle-ci n’est sans doute pas sans fondement.
Il y eut, tout d’abord, Eric Zemmour et son Suicide français en octobre 2014, qui prétendait en découdre avec « les quarante années qui ont défait la France », et régler son compte à l’héritage de Mai 68. Il y eut, ensuite, les frères Kouachi, qui, eux, liquidèrent les héritiers eux-mêmes de Mai 68, en assassinant les personnes de Charb, Cabu, Wolinski, Honoré, Tignous, à Charlie Hebdo, le 7 janvier dernier.
Presque par hasard, je retombe sur ce texte de Kant dans La religion dans les limites de la simple raison. Si je n’avais pris garde au livre que je tenais entre les mains, j’eus presque cru que ce texte avait été, malheureusement, écrit hier. Même : presque aurais-je cru qu’il avait été écrit par Luccio. Mais le fait que je le compris presque du premier coup m’enleva mes doutes : il devait avoir été écrit par Kant lui-même. Cependant, afin de lever toute ambiguïté, je prends le parti de le commenter ci-dessous d’une façon qui déplaira sans doute aux puristes, en mettant mes ajouts entre des crochets bien gras. Lire la suite »
Charlie Hebdo était mon adolescence, mes années au lycée et au collège, et même encore jusqu’à aujourd’hui. Dans mon cas, dire « je suis Charlie » est un fait, tant une partie de mon éducation politique s’est faite à travers ses pages. Ses images et ses mots structurèrent ma jeunesse. Je me souviens avoir même possédé un agenda Charlie Hebdo, moins pour noter mes devoirs que pour regarder encore et encore les illustrations qui le parsemaient.
Grâce à la sagacité de Luccio, Morbleu ! s’est aperçu que des publicités apparaissaient depuis quelques temps sur ses pages, et cela indépendamment de notre volonté.
Il semble que, malgré tous nos efforts de vigilance, nous ayant été les victimes d’une malveillance. Quelqu’un semble s’être introduit en nos pages autour du 27 octobre de cette année vers 10h30, et a modifié incidemment nos pages en glissant un code affichant des publicités.
Or, comme nous utilisons, Luccio et moi, un bloqueur de publicité sur nos navigateurs respectifs, nous n’avons pu nous rendre compte de cette tragédie avant ce jour. Le problème est désormais résolu, et les lecteurs de Morbleu ! peuvent désormais à nouveau savourer nos articles sans publicité aucune.
Nos lecteurs ne nous ont pas non plus alertés, soit qu’ils utilisassent également des bloqueurs de publicité, soit qu’ils pensassent que Morbleu ! était désormais (re)passé du côté obscur de l’entertainment culturel capitalistique grassement rémunéré par réclames, soit qu’ils désertassent depuis longtemps nos colonnes. Soit peut-être les trois en même temps : certains cumulent outrageusement les qualités.