« Ne doit-on pas enfin décider la mise en oeuvre de la castration chimique pour ce type d’individu ? »
Frédéric Lefebvre, « Joggeuse: Frédéric Lefebvre réclame la « castration chimique » », Libération.fr
Articles de l'auteur
Où l’on découvre que l’organisation newyorkaise du service public des toilettes publiques est différente
Pausanias le Périégète 1 commentaire »À New York, il existe peu de toilettes publiques, qu’elles soient gratuites ou payantes. Lorsqu’une envie se fait sentir – et elle se fait tôt ou tard sentir compte tenu de l’incommensurable volume de boisson de tout genre ingéré -, les gens vont dans les boutiques et autres restaurants se soulager sans qu’ils ne soient obligés de consommer. Il est toléré que n’importe qui aille tirer la chasse, chose impensable dans d’autres pays comme, par exemple, la France.
Malgré toute ma diligence dans mes préparatifs afin d’être possiblement online, j’ai manqué à mon devoir de nourrir ce blog avec des chroniques régulières durant mon séjour de la dernière quinzaine – mais après tout, tout le monde s’en moque bien, et il ne s’agissait là par conséquent que d’un simple devoir envers moi-même, type de devoir qui n’existe que pour les kantiens dont je ne me sens pas faire partie à cet instant précis : ne pleurons donc pas.
Où l’on s’apprête à décoller pour New York, New York
Pausanias le Périégète, Morblog 7 commentaires »C’est devenu un devoir pour tout intellectuel français, au moins depuis Tocqueville : aller voir ce qui se passe outre-Atlantique. Même Pierre de Coubertin, Bernard-Henri Lévy et Christophe Rocquencourt s’y sont essayés. Votre trop dévoué serviteur Oscar Gnouros n’y échappe pas. Il part lui aussi quelques jours afin d’observer si l’herbe est aussi verte qu’ici, dans ce pays qui depuis quelques mois est gouverné par un Noir, où tous les pauvres furent mis à la porte de leurs maisons, où les financiers plongèrent la planète entière dans la misère et les stratèges dans le sang.
L’histoire de la philosophie s’apparente à un des fondamentaux que le philosophe doit maîtriser, au moins aussi sûrement que la cadrage-débordement au rugby. Il convient de travailler ses « gammes », comme au piano. Il est illusoire de penser que l’on peut partir de rien. Même les fées ont au moins besoin de citrouilles pour faire des carrosses. Il faut être cartésien – ou pire : husserlien – pour croire que l’on peut trouver un fondement infondé tout en se croyant émancipé de tout contexte, et de toute tradition.
On le sait, l’hebdomadaire L’Express est en concurrence directe avec Le Point – chronologiquement, c’est d’ailleurs ce deuxième qui est apparu, grâce aux transfuges Revel et consorts, en réaction à la dégénérescence de L’Express, et qui venait le chahuter. Faut-il comprendre les dossiers que consacre L’Express ces dernières semaines à l’histoire de la ponctuation comme une attaque sournoise contre Le Point ? Peut-être est-ce trop dire. Reste que cela donne à penser.
La question « Qu’est-ce qui apparaît en premier, l’hypothèse (H) ou l’observation (O) ? » rappelle évidemment l’autre question fameuse « Qu’est-ce qui est apparu en premier, la poule (H) ou l’œuf (O) ? » Elles ont toutes deux une solution. La théorie du seau affirme que [tout comme une forme primitive d’œuf (O) – un organisme unicellulaire – précède la poule (H)] l’observation (O) précède toujours chaque hypothèse (H) ; car la théorie du seau considère que l’hypothèse prend naissance par généralisation, association ou classification, à partir d’observations. A l’inverse nous pouvons dire maintenant que l’hypothèse (ou l’attente, ou la théorie, peu importe le nom) précède l’observation, même s’il est vrai qu’une observation qui réfute une certaine hypothèse peut en stimuler une nouvelle (qui est, par conséquent, provisoirement ultime).
Karl Popper, La connaissance objective, Flammarion, p. 506. [1948]
Comment en finir avec la liberté, et accessoirement justifier d’un certain embonpoint
Modes d'emploi 1 commentaire »À envisager le socratisme de Montaigne, on craignait a priori de se perdre dans une jungle montaignienne peuplée d’une infinité de Socrate opposés les uns aux autres. Cette peur n’était pas infondée : nous avons en effet trouvé trois Socrate. Ces trois Socrate sont des « idéal-types », des figures abstraites, épurées à dessein, qui ne se rencontrent jamais telles quelles dans le texte. Ainsi en est-il de ce Socrate idéaliste, qui préféra mourir de la ciguë, plutôt que de renoncer à sa « science de s’opposer ». Ou de ce Socrate machiavélique qui lui est opposé, capable de dompter la mauvaise fortune en transigeant sur les principes, par l’ironie. Mais sans doute est-ce le Socrate « homme ordinaire », sorte de figure intermédiaire entre ces deux dernières, qui, loin d’être « excellent », est le plus proche de ce que Montaigne concevait.