La religiosité n’est pas nécessaire à l’action morale. On sait au moins depuis Diderot qu’il est parfaitement possible d’agir moralement tout en étant athée. Même, alors qu’on pourra toujours soupçonner un croyant d’agir moralement uniquement par peur de Dieu ou désir d’une récompense dans la vie prochaine, on ne pourra jamais faire ce reproche à un athée, de sorte qu’à première vue, le motif qui pousse l’athée à agir moralement est plus pur que celui du croyant.
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Plus de matchs contre l’Algérie, contre le Maroc, contre la Tunisie au Stade de France
Choses dites, choses vues Pas de commentaire »« Arrêtons d’être hypocrites, ne faisons plus ce genre de match, tout simplement. (…) On va pas donner sans arrêt le bâton pour se faire battre. Ça, on n’a plus envie de le revivre, plus de matchs contre l’Algérie, contre le Maroc, contre la Tunisie au Stade de France. (…) Comme ça ce public sera privé de son équipe (…) On ne peut pas tolérer que nos joueurs français soient sifflés en permanence durant le match, que notre Marseillaise soit sifflée. (…) Il faut les jouer chez eux, ou alors en province. »
Libéralisme à droite ; dirigisme à gauche. Il est usuel de présenter ces assimilations. De fait, pratiquement dans tous les pays, les défenseurs du marché et du laissez-faire se trouvent être pour la plupart des conservateurs ; les promoteurs de la régulation et du contrôle des progressistes. Ce sont des Républicains et de l’UMP que l’on attend une défense du workfare state tandis que les Démocrates et le PS veillent au welfare state.
Que penser, ce soit calculer, voilà une théorie qui convainc aisément. Quiconque a déjà joué aux échecs a le sentiment que pour vaincre, il doit calculer mieux que son adversaire. Aujourd’hui, l’intelligence artificielle achève la démonstration. Qu’est-ce qu’un ordinateur (a computer : un calculateur) intelligent, si ce n’est une machine additionnant des 0 et des 1 par le biais de subtils algorithmes ?
À en juger par le nombre d’articles écrits à ce jour de sa main, Oscar Gnouros est le principal contributeur de Morbleu !, place dont il est l’initiateur et sur laquelle il se plait à dévaler sa quotidienneté de Dasein.
Quoique de ce monde depuis l’année où l’Angleterre envahît les Malouines, Oscar Gnouros se plait à dire qu’il n’est né intellectuellement qu’à l’occasion du 11 septembre 2001.
Avant, réfugié dans une nébuleuse épochè, il se moquait bien du monde. Depuis, il médita de nombreuses années, et hésita même à se retirer sur une montagne tel Zarathoustra.
Un jour, il se résolut à aller parmi les hommes pour les abreuver de sa nouvelle sapience, qu’ils le veuillent ou non. Beaucoup n’ont pas voulu. Aussi s’est-il décidé, un jour, à créer ce blog sur lequel il publia tout ce qu’il put écrire depuis sa (re)naissance, sans jamais désavouer quoi que ce soit.
Morbleu ! est fier de vous présenter ci-dessous un extrait d’un entretien de cet animal qui, tel Jean-Baptiste Botul, en influence beaucoup tout en restant trop méconnu. « Certains naissent posthumes » disait Nietzsche.
Pierre de Coubertin, observateur attentif de sa Belle Époque, expliquait le décollage de l’Angleterre par la mutation de son modèle social qui accordait une place croissante au sport. Convaincu que la seule manière de « rebronzer la race » française était d’en faire autant en son pays, mais craignant que ses compatriotes refusent de transpirer si une émulation internationale ne venait pas les y pousser, le Baron eut l’idée de ces Jeux Olympiques réunissant des athlètes de toutes les nations. Bien loin d’être une fin en soi, les Jeux ne constituaient qu’un simple moyen d’imposer plus aisément le sport et ses valeurs à la société.
Coubertin voulut remplacer une religion par une autre. La corruption – dans toutes les acceptations du terme – du CIO est comparable à celle de l’Église en son temps. Le CIO, organisme supranational, échappant aux règles politiques usuelles, est dans une position semblable à l’Église, au Vatican et aux Papes, position que critiquait tant Machiavel : influents sur la politique internationale, capables de souffler sur les relations diplomatiques.
Les sous-disciplines de certains sports sont innombrables. Natation : crawl, brasse, papillon, dos crawlé. Canoë-Kayac : canoë et kayac. Aviron : de pointe, de couple. Tir : carabine, pistolet, arbalète. Escrime : fleuret, épée, sabre. Haltérophilie : arrachée, épaulé-jeté. Lutte : gréco-romaine, libre.
Autant de sous-disciplines, autant de médaillés et de champions. Chacune constitue un sport propre avec ses spécialistes. Les différences entre chacune correspondent à un geste technique différent. Le crawleur et le brasseur, bien que tous deux nageurs, nagent différemment.
2008, année olympique. Pierre de Coubertin, le rénovateur des Jeux, est à la fête. Pour tous, son humanisme ne fait nul doute. Coubertin, en 1896, a fait œuvre utile en restaurant l’esprit olympique qui s’était endormi depuis l’interdiction des Jeux par l’Empereur Théodose en 394. « Plus vite, plus haut, plus fort », « l’important est de participer » et autres maximes résument pour beaucoup l’essentiel de son projet hautement moral.
Pourtant, Pierre de Coubertin aspirait à bien plus qu’à la restauration des Jeux. À défaut d’être prophète, il se définissait comme un « éclaireur ». Il avait un projet ambitieux qu’il nourrissait depuis l’enfance : réformer la société par la pédagogie, réformer la pédagogie par le sport, imposer le sport grâce aux Jeux Olympiques. Pourquoi un tel dessein ?
Alexandre Soljenitsyne s’est enfui pour la dernière fois du goulag à 89 ans ce 3 août 2008. Le monde entier salue cet homme courageux, prix Nobel de littérature, le premier à avoir dénoncé les horreurs du stalinisme dans ses ouvrages, notamment L’Archipel du Goulag, une des principales sources des historiens du Livre noir du communisme.