Fév 05
Marx a-t-il justifié la violence ? C’est là une question embarrassante. Il semblerait que le jeune Marx prônant la révolution se soit assagi avec le temps et ait cru que l’on pouvait marcher vers le communisme par la réforme. Mais déjà dans le Manifeste du parti communiste, texte de 1848, donc plutôt de jeunesse, cette direction est perceptible sous certaines conditions.
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Fév 02
Est-ce un hasard si écologisme et tiers-mondisme se trouvent souvent dans le même camp ? Dans les deux, la même intention. Culpabiliser l’occident.
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Jan 29
Il y eut au XVIIIe siècle bien des révolutions libérales. Notamment l’américaine, dont Tocqueville (1805 – 1859) étudia d’une certaine manière les effets dans le désormais classique De la démocratie en Amérique qui est, plus largement, une lecture de la civilisation américaine.
L’Ancien Régime et la Révolution, texte plus tardif du même Tocqueville, tente quant à lui de cerner les causes qui enfantèrent une autre révolution : la française de 1789.
La thèse que présente Tocqueville est que la Révolution française ne constitue pas une rupture dans l’histoire de France. Il y a pour lui une continuité entre l’avant et l’après. La Révolution n’est pas sortie de rien. L’Ancien Régime était fondé sur un terreau de liberté qui contenait ainsi les premiers germes de son effondrement. Pour Tocqueville, la Révolution ne fit qu’abolir les derniers privilèges féodaux pour compléter les libertés déjà acquises progressivement jusqu’au XVIIIe siècle.
L’extrait présenté ci-dessous est tiré d’un des derniers chapitres du livre. Dans les pages précédentes, Tocqueville montra en quoi maintes libertés que l’on croit faussement être les fruits de la Révolution existaient déjà durant l’Ancien Régime. Après avoir minutieusement reconstitué ce paysage pré-révolutionnaire, il montre comment la Révolution en est sortie presque nécessairement.
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Jan 06
On croyait, les Lumières, que la raison permettrait d’apaiser le monde. Mais le vingtième siècle à remis en cause ce verdict où les barbares n’étaient pas des bêtes incivilisées mais de froids calculateurs. On a même dit que les Lumières étaient la cause des désastres du funèbre du XXe siècle – Adorno et Horkheimer dans La dialectique de la raison. Cela conduit à glorifier l’irrationalisme. En somme, c’est un retour au romantisme.
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Jan 06
Le sport, consciemment ou inconsciemment, exalte donc le déséquilibré, celui qui souffre de troubles psychologiques. Ce n’est plus la raison qui est motrice. La raison commande de faire du sport pour s’entretenir, pas de concourir. Si ce n’est plus la raison, qu’est-ce? Certainement l’irrationnel, la pulsion profonde, le sentiment intérieur. On renoue avec Rousseau. On s’écarte encore des Lumières dont le sport est pourtant censé porter les valeurs. Le sentiment de la nature : ce que l’on trouve dans le VTT et autres sports de plein air. Mais aussi dans toute l’école du fartlek, de l’entraînement au feeling. Être à l’écoute de son corps. Ne plus réfléchir. Obéir par automatisme. Cultiver le réflexe.
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Jan 06
Au fond, l’impératif catégorique est rousseauiste. « Agis de telle sorte que tu puisses vouloir que tout le monde agisse ». Là est la volonté générale. Il faut s’y plier. La morale kantienne n’est que rousseauisme déguisé. C’est donc à jeter. Mais la dissimulation était habile.
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Jan 06
L’allemand est une langue totalisante. Une phrase est une totalité. Elle se construit comme une poupée russe. Tout est inclus l’un dans l’autre. Lorsque l’on lit l’allemand, on ne prend pas connaissance de la chose au fur et à mesure, au coup par coup, de manière discursive. On ne va pas des parties au tout. Les parties sont incompréhensibles en elles-mêmes. Les parties ne prennent du sens qu’une fois la phrase finie. Contrairement au français ou à l’anglais.
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Jan 03
La France est, paraît-il, le pays qui consomme le plus d’antidépresseurs au monde, et où il y a le plus de suicides. C’est aussi le pays où, paraît-il, on est le plus irréligieux, le plus incroyant, en un mot, le plus athée. Y aurait-il comme une corrélation entre désenchantement du monde et dépression ? Un monde sans Dieu serait-il plus déprimant ? Croire serait-il vraiment comme un « opium » qui adoucirait les peines de ce monde ? Il semble que Cioran a exprimé une idée semblable. À qui ne croit plus en Dieu, il n’y a plus d’issue possible.
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Déc 07
Surentraînement. Voici la notion clef. On veut nous faire croire que lors d’une compétition, le vainqueur est celui qui s’est plus entraîné que les autres. Mais non. Le corps, chaque corps à ses limites. Un homme ne peut s’entraîner plus qui ne le peut. Au delà d’une certaine dose, l’entraînement subi a un effet négatif. C’est donc une erreur que de dire que si le deuxième est deuxième, c’est parce qu’il ne s’est pas assez entraîné. Probablement s’est-il entraîné le plus qu’il le pouvait. Aujourd’hui, l’entraînement est tellement scientifique que l’on peut être pratiquement sûr que chaque sportif s’entraîne à 100% de ses possibilités. Le temps où un Zatopek ou un Finlandais était capable de prendre de vitesse les autres parce qu’il avait découvert une nouvelle formule d’entraînement (interval training, fractionné) est révolu. Aujourd’hui, chacun est, du point de vue de l’entraînement, à armes égales.
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Déc 07
On veut nous faire croire qu’un champion parvient à son potentiel par le seul fruit de sa volonté. La volonté est ce qui est exalté par la morale du sport communément admise. C’est parce que le champion veut, parce qu’il travaille ardemment, parce qu’il est assidu, parce qu’il part s’entraîner tous les jours ou même plusieurs fois par jour, quelque soit le temps, quelque soit les éléments, qu’il est champion. En somme, c’est parce qu’il le veut.
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