Conformément à mes engagements pris l’an dernier, je dépouille en exclusivité pour vous, chers lecteurs, les résultats de l’Eurovision selon différents modes de scrutin : scrutin majoritaire à 1 tour, à 2 tours, scrutin alternatif, méthode Borda (qui est celle utilisée en fait par l’Eurovision), méthode Condorcet, et cela, en pondérant ou non avec le nombre d’habitants de chaque pays votant. Je ne détaillerai pas ici les détails des calculs, mais simplement les résultats. Pour une présentation de ces différentes méthodes, vous pouvez vous reporter à cet article flamboyant : comment gagner les élections ?
Les débats qui ont opposé Platon, Aristote et les autres, sur la nature des Idées et des Formes, se retrouvent au Moyen Âge. Cependant, les textes canoniques de l’Antiquité étant, pour la plupart, perdus, la question de la forme est débattue sur des bases nouvelles. De Platon, le Moyen Âge ne connaît guère que le Timée, et d’Aristote, quelques textes de la logique. On se fonde alors beaucoup sur les travaux et traductions de Boèce. Les auteurs du Moyen Âge connaissent les données du problème, mais pas la solution. En somme, ils sont conduits à réinventer la roue, indépendamment des réflexions de l’Antiquité. C’est ce qui rend la « querelle des Universaux » intéressante : elle n’est pas biaisée par les partis pris théoriques des Anciens. Elle est une réflexion quasi ex nihilo. Ce n’est qu’avec les Arabes (Avicenne, Avéroes, etc.) que la scolastique médiévale découvrit ce que l’Antiquité avait pu proposer comme solutions. Cette réflexion sur les Universaux est en revanche fondamentalement dépendante du contexte religieux de l’époque. Des préoccupations théologiques entrent en jeu. Le rapport des Idées aux choses est ainsi décisif pour, par exemple, la question de la Trinité ou de la transsubstantiation.
En ce dimanche printanier qui défie, au moins ici à Lyon, les cycles usuels du climat du fait de sa maussaderie, Morbleu ! a l’honneur de vous donner à penser sur, justement, l’histoire, grâce à cette conférence/performance de Benjamin Efrati des Beaux-Arts de Paris :
Benjamin Franklin est surtout connu pour avoir inventé le paratonnerre. Accessoirement, il l’est aussi pour avoir participé de façon active à la naissance des États-Unis, ayant aidé Thomas Jefferson à rédiger la Déclaration d’indépendance, et l’ayant même cosignée. Un poil raillé par Max Weber comme incarnant de façon presque caricaturale le fameux « esprit du capitalisme [1] », ce dernier lui a bien rendu, puisque c’est son portrait qui figure sur les billets américains du montant le plus élevé, ceux de 100 $.
Voici plusieurs jours que le débat autour de la loi sur le « mariage pour tous » a débuté à l’Assemblée Nationale. Voilà plusieurs jours que nos vaillants députés s’écharpent et s’invectivent, qu’ils n’ont toujours pas mangé ni dormi. Les bons et mauvais mots fusent aussi sûrement que les bons et les mauvais arguments.
Le débat actuel déborde évidemment du ring du parlement, pour venir intéresser la société civile et la vox populi, qui toujours a son mot à dire, comme en témoignent les différentes manifestations de ces dernières semaines. Sortent alors du maquis où sont tapis les opposants certains ambitieux prétendant disqualifier cette initiative législative en s’attaquant, ni plus ni moins, à ce qui la légitime, à savoir, l’acceptation sociale de l’homosexualité comme pratique sexuelle. Lire la suite »
Samedi dernier, Michel Onfray était l’invité de Laurent Ruquier dans son émission On n’est pas couché pour présenter ses derniers livres et faire face aux questions d’Aymeric Caron et de Natacha Polony.
Dans le crépuscule du XVIIIe siècle, une polémique coupa l’Europe et les philosophes en deux, presque autant que la France l’était durant l’affaire Dreyfus. Dans les froides brumes de la Prusse, à Koenigsberg − désormais Kaliningrad, enclave russe et plaque tournante de la drogue [1] −, Kant écrivait bien des choses dans la Fondation de la métaphysique des mœurs. Lire la suite »
À en croire les réactions, il semblerait que peu de personnes soient autant traumatisées que moi par le théorème d’impossibilité d’Arrow. Néanmoins, la chose me passionne, et je continue mes investigations. Lire la suite »
Jean-Jacques Rousseau est à la mode. L’année 2012 est celle du tricentenaire de sa naissance. L’agrégation de philosophie lui a même rendu hommage cette année en le faisant figurer à son programme. [1] L’agrégation de lettres modernes en fait de même pour 2013 en inscrivant les Confessions dans son programme. [2]