Une des formulations de l’impératif catégorique est celle consistant à éprouver l’universalisation de sa maxime : « agis de telle sorte que tu puisses vouloir que la maxime de ton action puisse en même temps valoir comme une législation universelle ».
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Notre modernité a inventé une science de la santé qui ne se contente pas de guérir les corps, mais aussi de soigner les âmes. Cette science – car elle se prétend plus qu’un art – possède son corpus bien défini, ses théoriciens bien identifiés, ses praticiens bien formés. La psychologie sait ce qui ne va pas, elle sait pourquoi ça ne va pas. Elle sait surtout comment ça doit être, comment ça devrait être. La psychologie, science de l’esprit, révélation du mystère fondamental des tréfonds de l’âme humaine.
Francfort, vers 1799-1800, Hegel découvre l’économie : seul le marché permet réellement la satisfaction du désir de chacun (et l’individuation des désirs). Via les marchandises, les lois et la monnaie, les désirs individuels collaborent et se détruisent peu. Malheureusement le Droit, reposant sur une propriété privée non limitée, n’empêche pas les exclus ; pis, il les paupérise. Comment, donc, faire avec les avantages du marché, mais au-delà du marché ?
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Expliquer un mythe, c’est risquer d’en faire une fable superstitieuse. Car l’explication déplie, démembre, autopsie ; analyse le récit, disloque les hypothèses et autopsie une explication du monde maintenant morte ; la fable mythique, trop pressée de voiler le monde, serait incapable de l’expliquer.
Voyons pourtant ce que la fable apporte.
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Lorsque j’étais petit, je valorisai deux fois les mythes. Enfant je m’attachai au merveilleux (combien je lisais ce dictionnaire de mythologie, et plus tard Dragon Ball ou Batman).
Ado, je pris les civilisations antiques pour des ados – pour des êtres préoccupés de vérité sans en être maîtres, et se racontant des histoires en attendant de savoir. Les ados se racontent mythes et légendes à propos des filles parce qu’ils ne savent pas (mais sait-on jamais ? veut-on savoir ?) ; les civilisations passées se racontaient mythes et légendes en guise d’hypothèses, et en attentant une science qu’elles n’avaient pas.
Tu sais, le monde ne sera jamais comme tu souhaites qu’il soit. Aujourd’hui, tu luttes contre telle injustice qui te paraît révoltante. Soit elle s’installera, et tu continueras de lutter. Soit elle disparaîtra, et tu trouveras une autre lutte. Jamais ton âme, ton esprit de justice ne sera au repos. Ton combat est perpétuel. Il y aura toujours une injustice. L’injustice, c’est le tonneau des danaïdes que jamais tu ne parviens à finir. L’injustice, c’est l’outre d’Ulysse qui jamais ne tarit, à rendre soul un cyclope qui ne voit pas bien. Lire la suite »
La religion est protéiforme. Difficile à définir, comme on le sait, comme bien des choses. À la suite du structuralisme et de Levi-Strauss, on a toutefois tendance à la caractériser par trois choses : un ensemble de mythes, de rites, et ce sous l’égide d’un clergé. Pour ma part, j’aurais tendance à rajouter un quatrième élément, que l’on oublie trop souvent, tel le quatrième Beatles, Dalton ou Mousquetaire : la morale. Le christianisme se caractérise ainsi par exemple par un ensemble de croyances en la personne du Christ, par des rites (tel que faire maîgre le vendredi), par la reconnaissance de serviteurs de cette religion (comme le Pape chez les catholiques), mais également par la pratique d’une morale (comme la célèbre charité chrétienne).
Le caractère morbide de l’incohérence des autres (PIQSOU n°3)
Philosophie, Société Pas de commentaire »Les PIQSOU 3 : Passantes, passants, en attendant d’achever le récit féerique d’un monde où la sidération fonctionne à l’explosion (car les étoiles jouissent d’explosions solaires), voici une petite considération esthétique et politique. Si les PIQSOU n’y apparaissent pas encore, s’y pointe déjà leur contraire le plus exact, j’ai nommé l’humour. Car une bonne façon de manquer d’humour, c’est de montrer sa supériorité face aux incohérences de l’autre.
Les PIQSOU 2 : Mes bons amis, voici le second temps du Morbleu promis. Il s’agit d’apprendre à se méfier de la cohérence, et donc de l’intelligence. Très paresseusement, aujourd’hui, je vous propose d’évoquer deux pensées fines, deux auteurs doués, mais aussi deux raisons de se méfier de la cohérence. Grâce au ciel, il s’agit de sujets que je ne maîtrise pas : je vais pouvoir faire vite.
Que la cohérence n’est pas toujours opportune : Kant Vs Leibniz (PIQSOU n°1)
Philosophie 2 commentaires »Les PIQSOU 1 : Chères lectrices, chers lecteurs, je vous propose un Morbleu en quatre temps, afin d’égayer votre été d’une activité rédactionnel riche, d’alléger mes gros pâtés de prose, et d’entretenir l’illusion d’un Morbleu pas encore tout à fait moribond (même si nous fîmes récemment, à trois compères, deux photos : l’une de la rédaction de Morbleu, l’autre du lectorat ; je vous laisse deviner la photo où nous étions deux, et celle où il était un). Au quatrième temps, vous saurez pourquoi « PIQSOU ».