Les musées sont souvent le lieu d’intenses débats entre les spectateurs au sujet des oeuvres d’art qu’ils peuvent rencontrer. Ils se font part, entre eux, de leurs impressions, parfois au point d’en faire profiter même ceux qui ne souhaiteraient pas entendre leurs opinions et voudraient pouvoir goûter à ce qui se présente devant eux dans la plus grande quiétude et dans un silence presque religieux, digne d’une assemblée de quakers. Hélas, cela est rarement possible, au point que dans ses Mémoires, Jean-François Revel propose que l’interdiction de parler qui est faite dans les cinémas soit étendue aux musées et même à toute oeuvre d’art. C’est peut-être un verdict sévère que celui-ci, et peut-être n’est-il justifié qu’en partie. Car, c’est presque un truisme, mais si les gens parlent devant un tableau, une sculpture, un édifice, c’est tout simplement parce qu’ils ont quelque chose à dire au sujet de l’oeuvre qui s’offre à eux. Quelque chose à dire, qui n’est pas nécessairement des plus intelligents – et c’est cela qui semble gêner Revel, mais quelque chose quand même. Le contenu de ce quelque chose est varié, mais d’une manière générale, il concerne la façon dont les gens ont compris ce dont il parle. Et s’il y a discussion, c’est parce qu’ils veulent en débattre avec les autres : leur dire comment ils l’ont compris et savoir comment eux l’ont compris. Pour Revel, la plupart des spectateurs qu’il entend autour de lui semblent mal comprendre, ou tout du moins, moins bien que lui ou certaines personnes, d’où son irritation, qui peut-être est justifiée.
Articles pour la catégorie : 'Philosophie'
Le politique de Platon est avec La République un des rares dialogues où celui qui est considéré comme le père de la philosophie traite explicitement de politique. Inventeur du totalitarisme pour Popper, défenseur de la démocratie pour Koyré, Platon brouille les pistes et use du mythe pour parler de ce qui importe le plus. Difficile de retrouver Platon. Trois questions concernant la thématique retenue par Platon sont ci-dessous débattues. Quel est le rôle du Politique dans l’Etat idéal de Platon? Peut-on situer la création de liens dans la société comme le fait de l’initiative directe du politique? Peut-on considérer la politique comme un art associatif constituant le tissu social?
Qui n’a jamais entendu parler de la très célèbre « intuition féminine » ? C’est un fait connu que les femmes ont comme un « sixième sens » qui leur permet de sentir mieux que les hommes. Ce sixième sens, à l’inverse du bon sens cartésien, est la chose la moins bien partagée du monde puisque les hommes en revanche semblent être totalement dépourvus de cet organe fabuleux. Pourquoi? Parce que les hommes ont la réputation d’être plus rationnels, plus bruts, plus fermés aux sentiments, au mysticisme. On voit donc qu’à travers cette caractérisations des deux sexes s’opposent le rationnel du coté des hommes, à l’irrationnel du coté des femmes. Les intuitions se trouvent être quelque chose de féminin, s’opposant à la raison.
Maurice Pradines, Traité de psychologie générale
Art, Philosophie, Doxographies Pas de commentaire »Maurice Pradines (1874-1958) était une psychologue, ou simplement un philosophe selon le point de vue. Son imposant Traité de psychologie générale publié en 1949 renferme bien plus que ce que le simple titre laisse supposer. Bien plus qu’une réflexion se limitant à la seule psyché de l’homme, Pradines entreprend de situer et resituer le sujet dans son monde. Ce travail passe par l’expérience esthétique qui constitue une étape incontournable. Deux phrases de la troisième section du deuxième livre sur les « arts et les sciences » de ce traité sont ici commentées.
À première vue, l’artiste semble être un être à part. Il n’est pas comme nous, il fascine, il intrigue, mais parfois même inquiète, comme ce fut par exemple le cas chez les iconoclastes ou plus proche de nous dans l’histoire, dans les régimes totalitaires du XXème siècle récemment achevé. Mais il n’en reste pas moins que beaucoup ne désirent que rejoindre ceux que l’on nomme « les artistes ». Beaucoup aspirent à le devenir, et peut-être y en a-t-il encore plus qui semblent avoir besoin d’eux, besoin de ces artistes. De telle sorte que l’on a peine à discerner qui de l’offre ou de la demande mène le bal : l’artiste ou son public?
On entend souvent dire que les hommes sont avides de pouvoir. C’est bien connu, tout le monde cherche à avoir le pouvoir pour l’une ou l’autre raison, de sorte qu’on est en droit de se demander si ce n’est pas plus une « volonté de pouvoir » qu’une « volonté de puissance » qui guide l’individu. Le gangster Tony Montana, héros des cités du monde entier et accessoirement du film Scarface de Brian de Palma disait volontiers que « quand tu as l’argent, tu as le pouvoir, et quand tu as le pouvoir, tu as les femmes (sic) ». Argent et sexe, le pouvoir au milieu : cela est prometteur et semble expliquer à première vue pourquoi les hommes le recherchent. Mais qu’est-ce donc que le pouvoir pour être l’objet de tant de convoitises? Il est certain, si l’on en juge par ce que l’on entend à son sujet, que le pouvoir semble désigner quelque chose de concret, que le pouvoir soit une clef capable d’ouvrir mille et une portes.
On peut considérer qu’il faille remonter à une cause première des pouvoirs. Comme tout pouvoir dépend d’un autre pouvoir, l’être ou le non-être de tous ces pouvoirs dépendra en grande partie du premier pouvoir, de cette première cause des pouvoirs. Ce pouvoir est le plus puissant, puisqu’il a à lui seul le pouvoir de néantiser toute une série de pouvoirs. Remarquons que cette cause première n’est pas a priori la même pour tous les pouvoirs. On peut très bien concevoir autant de causes premières de pouvoirs qu’il y a de pouvoirs. Qu’une cause soit cause de plusieurs enchaînements de pouvoir est possible, mais reste contingent.
1ere référence : Charak André, « Pitié (p 43) », Le vocabulaire de Rousseau, Ellipses, 2002 [194 ROU]
Nous avons trouvé sous cette entrée une définition de la notion de « pitié » tel que l’entendait Rousseau dans l’ensemble de son oeuvre. Les oeuvres de Rousseau sur lesquelles l’auteur s’est appuyé se trouvent ci-dessous. Nous avons ensuite recherché dans ces mêmes oeuvres les textes faisant référence à la « pitié », et l’on trouvera ci-après un résumé de nos recherches.
Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes
Philosophie, Doxographies Pas de commentaire »Le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes fut publié par Rousseau en 1755 et est le résultat de la participation de l’auteur à une question posée par l’Académie de Dijon en 1753 qui était : « Quelle est l’origine de l’inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle ? » Si avec son précédent Discours sur les sciences et les arts il était parvenu à remporter le concours en 1750, cette fois-ci, il échouera. Pourquoi ? Rousseau défend dans ce texte des hypothèses à contre-courant : la méchanceté de l’homme ne proviendrait pas d’un vice intrinsèque et fondamental, celui-ci étant naturellement bon. C’est la société qui vient au contraire le corrompre.
Dernier écrit de son vivant (1960), écrit à Aix au Tholonet, face au paysage de Cézanne, dans la maison La Bertrane.
D’après Claude Lefort, auteur de la préface, Merleau-Ponty à « la conviction que tous les problèmes de la philosophie doivent être repensés à l’examen de la perception, et qu’il a tiré cela de la lecture de Husserl (p V) »
« Le travail du peintre persuade Merleau-Ponty de l’impossible partage de la vision et du visible, de l’apparence et de l’être (p VII) »