Articles pour la catégorie : 'Philosophie'

Systèmes et fragments

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MontaigneTolstoï, pour aller mourir, aurait pris la Bible et les Essais de Montaigne. Il n’a pas pris la Critique de la raison pure ou La phénoménologie de l’esprit. Ainsi, le fragment serait supérieur au système car on pourrait relire Montaigne comme la Bible indéfiniment, sans lassitude, en cherchant chaque jour quelque chose, et pas Kant ou Hegel.

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En Français, il y a un mot pour chaque chose

Choses dites, choses vues, Philosophie Pas de commentaire »

DictionnaireRien de plus idiot que cette phrase : « en Français, il y a un mot pour chaque chose ». D’une, pourquoi ne serait-ce qu’en Français, si tant est que cela soit vrai qu’il y ait un mot pour chaque chose. De deux, cela sous-entend que le langage ait été donné une fois pour toutes, que celui-ci est un miroir exact des choses, que le discours correspond toujours, quoiqu’il arrive, avec la chose, que l’on est toujours dans une vérité-correspondance.

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Kant et Bouddha

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BouddahLes Idées transcendantales sont censées se trouver chez tous les hommes : il n’y a qu’une seule raison et celle-ci ne peut fonctionner que d’une seule manière. Chaque raison de chaque homme cherche à totaliser le réel, par conséquent, chaque homme doit être conduit à l’Idée de Dieu, d’univers fini, etc. Or, que dire de ces cultures qui n’ont pas de Dieu, pas d’âme, ni d’univers fini ? Ici encore, le Bouddhisme est une énigme.

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Gaston Bachelard, La formation de l’esprit scientifique

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Gaston BachelardLa formation de l’esprit scientifique est un ouvrage dans lequel Gaston Bachelard montre comment la science n’a pu naître qu’au XIXe siècle. Avant, celle-ci restait embourbée, en butte contre maints obstacles épistémologiques qui l’empêchaient d’avancer et lui faisaient prendre pour de la science ce qui ne l’était pas. C’est ce musée des erreurs de la préscience que Bachelard expose dans son livre. Se trouve présenté ci-dessous un exemple d’obstacle épistémologique, ainsi que la problématique du doute scientifique. Lire la suite »

L’exigence de la moralité prouve-t-elle l’existence de la liberté ?

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Emmanuel Kant Rares sont les philosophes à se montrer d’accord sur le problème de la liberté; s’il leur arrive de s’accorder sur cette question, c’est plutôt pour montrer qu’il s’agit là d’une question d’importance, difficile. C’est que, comme le montre Kant dans la célèbre 3ème antinomie, la raison spéculative semble s’embourber sitôt qu’elle embrasse cette question. Mais pourquoi la raison veut-elle justement s’en occuper? Précisément parce qu’avec la question de la liberté, on a affaire à beaucoup plus que de la simple connaissance : on rentre dans le domaine de la vie pratique, de l’agir. En effet, si l’homme s’intéresse au problème de la liberté, c’est parce que la réponse à cette question influe directement sur son action, que l’homme y a un intérêt pratique. Ainsi, pour bon nombre de philosophes, il est impossible d’imaginer une morale sans l’existence de la liberté, au point que Kant, pour qui la raison spéculative se montrait incapable de répondre à cette question, allait jusqu’à dire que le simple fait que l’homme doive être morale suffit à prouver la liberté. On peut toutefois s’interroger sur ce qu’avance Kant ici : l’exigence de la moralité prouve-t-elle l’existence de la liberté? Lire la suite »

Du fondement de la morale

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Arthur SchopenhauerQue l’on cherche bien comment on fonde la morale. Par le théologique ? Dogme. Par la raison ? On retombe sur un dogme selon tous les raisonnements. Fondez-la sur la pitié : pourquoi devez-vous être pitoyable ? Parce que. Dogme. Sur la raison : pourquoi devriez-vous agir conformément à l’impératif catégorique ? Parce que. Dogme.

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La morale de Dieu

Philosophie, Société Pas de commentaire »

Michel Ange Dire que les vérités de la religion sont compatibles avec les vérités de la raison, que le moine et le philosophe ne disent qu’une seule et même chose, une seule et même vérité (qui ne peut qu’être une), c’est dire que l’on pourrait se passer de religion puisqu’on peut se passer d’elle pour découvrir la vérité et ne plus se fier qu’à la seule raison.

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Approche poppérienne du problème du déterminisme

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Karl PopperSi l’on oppose liberté et déterminisme, est-ce que l’échec du déterminisme entraîne la liberté ? Admettons-le, à titre d’hypothèse. En ce cas, il ne peut y avoir un déterminisme rigoureux que si on admet le réalisme épistémologique des théories, c’est-à-dire que les lois scientifiques nous parlent vraiment du monde. Mais pour Popper, ce n’est pas possible : une théorie scientifique doit nécessairement être falsifiable, qui pourra peut-être être falsifiée et qui devra l’être. Ainsi, une loi scientifique tombe toujours à coté ; il y a par conséquent une part de contingence, autrement dit, de hasard – de liberté?

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Comment peut-on être poppérien ?

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Karl PopperKarl Popper. Pourquoi sa Logique est-elle écrite à la première personne – comme, semble-t-il, tous ses livres – et pourquoi parle-t-il toujours de sa théorie ? C’est, je pense, une conséquence épistémologique de sa philosophie. S’il parlait de la théorie en général, il serait dans une perspective conventionaliste, essentialiste, lamarckienne dans laquelle il tenterait de faire évoluer une théorie de l’intérieur ; au contraire, sa pensée est falsificationiste, nominaliste, darwinienne, où il y a des théories qui sont en concurrence les unes avec les autres, dont la sienne, et sont sélectionnées.

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Somme contre les charlatants

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Elizabeth TeissierUn travail de titan à qui cela ne fait pas peur, concernant les faux-prophètes et autres charlatans. Il s’agirait de réfuter tous les astrologues, sorciers, gourous ainsi que ceux qu’on ne soupçonnerait pas : des politiques, des psychanalystes, etc. On montrera l’importance de la théorie du complot. On utilisera tous les penseurs, depuis la plus lointaine Antiquité, qui ont combattu l’obscurantisme, pour les réfuter : Kant, Popper, etc. On se réclamera volontairement du XVIIIe siècle. On pourra introduire à la manière de Kant avec Swedenborg : que l’on s’est ruiné à acheter les ouvrages de ces auteurs pour finalement les réfuter. On montrera que certains charlatans réfutent d’autres charlatans avec de mauvais arguments, car les bons arguments pourraient les faire tomber eux aussi ; s’ils le font, c’est simplement pour s’assurer leur monopole du charlatanisme : ainsi Gerard Miller qui n’hésite pas à rentrer dans le lard des astrologues mais cela avec des arguments fragiles ; s’il en prenait de robustes, tel que la falsification de Popper, son marxisme et sa psychanalyse tomberaient avec lui.

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