Fév 05
Voici plusieurs jours que le débat autour de la loi sur le « mariage pour tous » a débuté à l’Assemblée Nationale. Voilà plusieurs jours que nos vaillants députés s’écharpent et s’invectivent, qu’ils n’ont toujours pas mangé ni dormi. Les bons et mauvais mots fusent aussi sûrement que les bons et les mauvais arguments.
Le débat actuel déborde évidemment du ring du parlement, pour venir intéresser la société civile et la vox populi, qui toujours a son mot à dire, comme en témoignent les différentes manifestations de ces dernières semaines. Sortent alors du maquis où sont tapis les opposants certains ambitieux prétendant disqualifier cette initiative législative en s’attaquant, ni plus ni moins, à ce qui la légitime, à savoir, l’acceptation sociale de l’homosexualité comme pratique sexuelle.
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Juil 10
À en croire les réactions, il semblerait que peu de personnes soient autant traumatisées que moi par le théorème d’impossibilité d’Arrow. Néanmoins, la chose me passionne, et je continue mes investigations.
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Mai 27
Pour ceux qui n’auraient pas saisi toutes les subtilités de la démonstration présentée il y a peu quant aux difficultés posées par les différents modes de scrutin afin de cerner la volonté du peuple, pour ceux qui douteraient encore du théorème d’impossibilité d’Arrow, grâce à la magie d’Internet [1], je viens justement de remettre la main sur l’émission Archimède d’ARTE qui était consacrée à cette question : Lire la suite »
Mai 02
Ce que je connais de Remirro d’Orca est bien simple, c’est ce qu’en dit Nicolas Machiavel quand il traite des « Des principats nouveaux que l’on acquiert par les armes d’autrui et la fortune », au chapitre 7 de son De Principatibus (Des Principats) qu’on traduit Le Prince, parce que voilà ! Il rappelle en incise comment César Borgia a traité son Lieutenant de la Romagne ; « parce que cette part est digne d’être remarquée et imitée par d’autres ».
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Avr 20
N’en déplaise aux méchants rousseauistes, le dernier épisode a montré que la prétendue « volonté générale », quand bien même on la considérerait exister, est introuvable. Si tant est qu’elle existe, elle existe de la même façon qu’une chose en soi pour Kant : une entité à laquelle on ne peut avoir accès directement, dont on ne sait l’existence que par la façon dont elle se phénoménalise à nous ; au mieux peut-on la penser, mais pas la connaître. De même, cette volonté générale que l’on pense fondatrice de tout le politique est obligée de se phénoménaliser suivant une certaine procédure. Lorsque les citoyens décident, ils doivent en passer par certaines procédures de décision, afin de faire émerger la volonté générale, et il y a presque autant de volontés générales qu’il y a de procédures de décision, si bien que le plus sûr moyen de gagner une élection consiste encore à choisir le mode de scrutin le plus favorable.
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Avr 16
« Démocratie » : étymologiquement, « le pouvoir dans le peuple » ; selon le mot de Lincoln, « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». Un vain mot ? C’est pourtant sur son paradigme que nos sociétés tâchent de se bâtir. Le Contrat social de Rousseau prétendait libérer l’homme en soumettant sa volonté particulière à la volonté générale s’exprimant dans les suffrages. « Quand on propose une loi dans l’assemblée du Peuple […] ; chacun en donnant son suffrage dit son avis là-dessus, et du calcul des voix se tire la déclaration de la volonté générale. Quand donc l’avis contraire au mien l’emporte, cela ne prouve pas autre chose sinon que je m’étais trompé, et que ce que j’estimais être la volonté générale ne l’était pas. [1] »
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Avr 01
Aujourd’hui, dimanche 1er avril 2012, nous sommes à 21 jours du premier tour des élections présidentielles. Grande échéance : le moment pour le peuple français de se réunir et d’exprimer à l’unisson par sa volonté générale le choix du candidat qu’il veut voir succéder à Nicolas Sarkozy. Grande responsabilité pour chacun d’entre nous : voter est un droit, mais aussi un devoir, a fortiori en ces temps troublés où nous nous devons d’opter pour des représentants fiables, aptes, compétents. Ne fuyons pas devant cette tâche : occupons-nous de politique, si nous ne voulons pas que la politique s’occupe de nous. Morbleu !, après avoir beaucoup hésité, après s’être longtemps contenté d’un confortable apolitisme, après s’être trop complu du « mol oreiller » du scepticisme politique, décide de s’engager, de se lancer dans la bataille de la campagne. Morbleu ! tient aujourd’hui à annoncer son ralliement et son soutient au seul homme capable de relever le défi, de relever la France, de changer le monde et l’univers : Jacques Cheminade.
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Mar 03
La prestation de Marine Le Pen jeudi dernier lors de l’émission Des paroles et des actes animée par David Pujadas fut remarquable par le non débat qui eut lieu (ou du débat qui n’eut pas lieu) avec Jean-Luc Mélenchon, où celle-ci tâchait de rester stoïque et aussi muette qu’un quaker face au contradicteur qu’on lui avait opposé. Cependant, mon attention était captivée par tout autre chose ; par quelque chose que mon penchant fétichiste n’avait encore jamais remarqué jusqu’à présent, lorsque par mégarde, mon regard se posait sur Marine Le Pen. Quelque chose qui, je pense, est bien plus qu’un « simple détail » de l’histoire de ces présidentielles : Marine Le Pen n’avait pas de boucles d’oreilles.
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Nov 02
Qu’est-ce qu’un « énoncé performatif » ? Ce concept, a été introduit par John L. Austin1 dans How to do Things with Words (Quand dire c’est faire). Il s’agit, à partir de ce concept, de souligner que les énoncés ne sont pas tous déclaratifs, qu’ils ne se contentent pas tous de décrire des états de faits. Voici un énoncé déclaratif et un énoncé performatif grammaticalement très proches : « La fenêtre est ouverte » et « La séance est ouverte ». Lorsque vous déclarez que la fenêtre est ouverte, vous prétendez qu’une fenêtre qui existe dans le monde est ouverte, vous vous prononcez sur un état de fait. Lorsque vous déclarez que la séance est ouverte, vous créez un état de fait (vous « performez »), vous débutez la séance : avant que vous ne parliez, il n’y avait pas de séance dans ce monde. Ce concept a connu un succès immense en philosophie, si important que nombreux sont ceux à l’utiliser sans jamais avoir ouvert le bouquin d’Austin. Lire la suite »
Oct 05
Qui s’est intéressé au mouvement progressiste initié aux États-Unis par le grand Teddy « Bear » Roosevelt où fut introduit le principe des primaires, ne peut que se réjouir de l’initiative socialiste d’en faire de même en France plus d’un siècle après afin de désigner le candidat pour la prochaine élection présidentielle. Cependant, si l’intention paraît louable, se posent tout de même certaines questions quant à la réalisation pratique de cette idée.
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