L’ISLAM : MILLE ET UNE NUITS D’AMOUR
Entre désir et peur
À cette « guerre des sexes » [celle qui voit, durant les premiers âges de l’Islam dans la péninsule arabique, les hommes mettre les femmes dans des harems] est venue s’ajouter au XIXe siècle une réaction de défense instinctive face à l’occupation coloniale, perçue comme un viol collectif, puis la néocolonisation, le nouvel ordre mondial, la domination des valeurs libérales et occidentales. Une réaction de repli vers la famille, la femme, le foyer, qui a parfois dévié vers une forme de puritanisme. Là encore, l’histoire est plurielle, kaléidoscopique, sujette à polémique.
Fabienne Casta-Rosaz, Histoire de la sexualité en Occident, 2004, pp. 44-47.
Articles pour la catégorie : 'Sexus Empiricus'
« Ne doit-on pas enfin décider la mise en oeuvre de la castration chimique pour ce type d’individu ? »
Frédéric Lefebvre, « Joggeuse: Frédéric Lefebvre réclame la « castration chimique » », Libération.fr
Comment expliquer que l’on apprécie tant les gros seins ?
Modes d'emploi, Sexus Empiricus 12 commentaires »Le corps de la femme connaît une érotisation qu’on ne retrouve chez aucune autre espèce, avec trois caractéristiques uniques : le camouflage de l’ovulation, une attractivité constante et une réceptivité sexuelle quasi permanente. Par ailleurs, si la fesse est le propre de l’homme et la conséquence évidente de son passage à la marche bipède, elle est aussi un puissant signal d’excitation, qu’on retrouve également dans la poitrine féminine. Avec le redressement de la stature et le coït plus habituellement pratiqué face à face, il semble que l’évolution a sélectionné peu à peu des femmes ayant une poitrine développée, c’est-à-dire une rotondité ressemblant au signal excitateur des fesses. Le caractère globuleux de la poitrine féminine n’a qu’une fonction-si l’on excepte la fonction nutritive qui ne dure que quelques mois dans la vie d’une femme-, l’excitation des mâles pour entretenir l’activité érotique.
Pascal Picq, « Sexe : la compétition homme-singe », Le Point, 18 juin 2009, N°1918
Schopenhauer observait avec justesse que
La nature a fait hommes et femmes en nombre à peu près égal, et cependant n’a accordé aux femmes la faculté de reproduction et l’aptitude à donner du plaisir aux hommes que durant la moitié de leur vie et c’est ainsi qu’elle a dérangé dans son essence même la relation sexuelle humaine.
Schopenhauer, « Ménage à trois » in Parerga et Paralipomena
L’état de fait a été brisé par le fait d’origine – non pas de manière telle qu’une irruption du fait d’origine eût jamais été possible au sein de l’état de fait dominant. L’état de fait a été pour ainsi dire contourné quasiment comme s’il n’existait pas et l’ipséité rencontrée de manière élémentaire par le biais d’un chemin originaire nouveau. Le « Toi » de ton âme aimante m’a rencontré.
L’expérience de cette rencontre a été le commencement de l’irruption de mon ipséité la plus propre. Le fait de t’appartenir, à « toi », de manière immédiate, sans pont aucun, m’a mis en possession de moi-même.
Être nouveau, vivant, et ancien état de fait ont, dans un premier temps cherché à se compenser, la strate de l’état de fait, qui pesait de toute sa pesanteur propre, ne pouvait être mise d’un coup à l’écart. Des influences cachées de son type singulier continuaient à proliférer, et ce n’est que lentement que ses morceaux réduits en miettes en tombaient. – À ce moment-là l’expérience fondamentale du « Toi » est devenue une totalité dont les flots traversaient l’être-là… L’expérience fondamentale d’un amour vivant et d’une confiance véritable a conduit mon Être à se déployer et à croître. Elle a eu un effet créateur au sens que les types de comportement du travail intérieur, qui ne souhaitaient rien d’autre au départ que retourner vers le fait d’origine spirituel – ont fait irruption en partant de l’origine.
Heidegger, « Ma chère petite âme », Lettres à sa femme Elfride (1915-1970), Seuil, p. 406-407.
Quoi, à première vue, que de plus égoïste que le plaisir solitaire, cette pratique consistant à « faire l’amour à quelqu’un qu’on aime » (Woody Allen) ? La masturbation est cette façon de détourner ce plaisir qui n’est pour certains que ruse évolutive destinée à favoriser la reproduction phylogénétique. De même, pour Kant, le fondement de la morale ne pouvait être le plaisir. Un sujet ne saurait agir moralement en étant « pathologiquement affecté ». Dès lors, le plaisir sexuel n’est acceptable qu’avec pour visée téléologique la reproduction dans le cadre du mariage, cette institution qui permet à chaque partie de prendre possession des organes sexuels de l’autre, ce dispositif permettant l’habile contournement de la formulation de « l’impératif catégorique » stipulant que l’on ne doit jamais considérer l’autre uniquement comme un moyen mais toujours également comme une fin.
La condamnation de Max Hardcore, entre prévention de la pédophilie et délit d’obscénité
Sexus Empiricus 4 commentaires »Le producteur, acteur et réalisateur de films pornographiques Paul F. Little a été condamné à 48 mois de prison le mois dernier par la justice américaine. L’information fut peu relayée par les médias français alors trop affairés aux élections présidentielles. Pourtant, cette condamnation crée un lourd précédent pour « l’industrie », comme on la désigne usuellement.
Comment justifier le fait que tu regardes les autres filles auprès de ta copine
Modes d'emploi, Sexus Empiricus 3 commentaires »Il t’arrive de regarder les autres filles, et ta copine te gronde, car elle trouve cela mal? C’est parce qu’elle n’a pas pris le temps de l’analyse philosophique. Voici trois propositions qui tentent de démontrer que son opinion est infondée, d’un point de vue perceptif, métaphysique et éthique. Lire la suite »
Nous avions montré il y a quelques temps que la morale reposait toujours sur un dogme ou quelque chose comme cela en raison des trilemmes de Fries ou de Münchausen ; la morale, comme le remarque Sartre avec l’élève qui était venu le chercher, tombe dans des conflits des devoirs et autres antinomies. Si bien que l’on se retrouve toujours tel l’âne de Buridan, non pas qu’on soit incapable de faire choix, mais incapable de choisir en raison la morale qui nous permettrait de faire ce choix.
Quand une jeune fille nous dit aujourd’hui qu’elle croit aux contes de fées, il faut entendre que celle-ci est une jeune fille de la plèbe, du commun, de la populace, ou que sais-je encore, et que celle-ci s’attend un jour à ce que le prince charmant vienne et l’élève à un statut social supérieur, royal.