Emmanuel Kant, Fondation de la métaphysique des moeurs – Des impératifs
La spécificité de la règle pratique que Kant énonça est qu’elle est, nous dit-il, un « impératif » : « la volonté de tout être raisonnable y est liée comme à une condition nécessaire ». Qu’est-ce qu’un impératif ? « La représentation d’un principe objectif, en tant qu’il est contraignant pour une volonté, se nomme un commandement (de la raison), et la formule du commandement se nomme un impératif » écrit Kant au début de sa deuxième section. Tous les impératifs sont alors soit hypothétiques, soit catégoriques. Les premiers énoncent un commandement en vue d’une fin qui est soit possible, auquel cas ce sont des règles d’habileté et sont problématiquement pratiques, soit réelle, auquel cas ce sont des conseils de prudence et sont assertoriquement pratiques. Les seconds, qui obligent expressément, sont des commandements, des lois et sont apodictiquement pratiques.
[amtap book:isbn=2080707159]
18 avril 2011 à 13:13 Geslot[Citer] [Répondre]
L’idée d’une règle apodictiquement pratique qui soit un commandement a priori de la raison pure pratique et donc aussi un impératif catégorique est une pure lubie philosophique de Kant, et la manière dont il estime devoir la justifier (par un fait de la Raison) est une « immense rigolade ». Kant a voulu sauver « la Morale » de toute forme particulière de relativisme, et, par la même occasion, il a fossilisé toute espèce de réflexion philosophique morale authentique,sous le prétexte d’un souci de pureté et d’a priorité qui ne devrait pas avoir sa place dans ce domaine là de la réflexion humaine. Kant est un « pervers » ou plus exactement un névrosé obsessionnel de la moralité et la plupart de ces ouvrages concernant la morale devrait être jeté au feu.