Juin 09
Il existe une « phobie d’État », la peur, comme dit Berenson, de « l’invasion de l’humanité par l’État ». Celle-ci s’explique par maintes raisons, comme, principalement la crainte du soviétisme, du nazisme, du planisme, qui sont des trop-plein d’État. Les phobiques de l’État, souvent exilés politiques, exportèrent ces idées sur d’autres terres et les diffusèrent.
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Juin 01
L’un des arguments utilisé par les partisans de l’interdiction du port du voile intégral était, on s’en souvient, celui de la sécurité publique : il était nécessaire de pouvoir identifier les gens dans la rue grâce à leur visage. Lors d’un colloque le 17 décembre 2009 sur le port du voile intégral, Jean-François Copé déclarait ainsi :
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Mai 30
Il n’aura échappé à personne que Morbleu ! a quelque peu déserté la scène intellectuelle et philosophique de la blogosphère francophone ces derniers temps. La faute à des congés assaisonnés d’une certaine flemme, et d’un retour au labeur pimenté de maints petits tracas. On aurait dû vous prévenir, chers fidèles lecteurs, pour ne pas décevoir votre impatience.
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Avr 29
Il est des pratiques religieuses dont le degré de rationalité laisse pantois l’athée que je suis. Ainsi en est-il de la circoncision, rituel constitutif de certains cultes tels que l’islam ou le judaïsme, qui se ressemblent et se rassemblent au sujet de nombreuses superstitions. Rituel qu’évite depuis longtemps (Concile de Jérusalem) le christianisme, auquel on doit faire grâce d’avoir autorisé la bigoterie sans avoir affaire à cette odieuse meurtrissure.
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Avr 21
Les jeux et les hommes de Roger Caillois est un de ces trop rares livres dont l’intelligence dégouline à chaque phrase, faisant se coller les doigts à chaque page. Un livre si brillant qu’il en crève les yeux, tellement il est éblouissant. Ce texte fait plus que de livrer une théorie du jeu. Il est une sociologie ambitieuse proposant des catégories à la lumière desquelles nombre de phénomènes, contemporains ou même datés, trouvent sens, comme celui du « people ».
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Avr 15
Il y a des jours dans la vie qu’on ne sait pas trop comment remplir. Pourquoi alors ne pas produire un texte ? Quand on ne sait pas dessiner, ça reste un moyen amusant de se distraire, surtout si on peut trouver un lecteur, ça flatte. Or, moi, j’ai une combine, je propose un texte à Oscar pour son blog. Il le relit chaque fois, pour faire semblant de corriger les fautes, et parce que je perds régulièrement l’adresse de connexion pour administrateur Morbleu. Un problème demeure, il faut trouver un sujet, pis, un sujet gnourosien. Et de Michel Foucault, d’actualité ou même de polémique, je suis incapable, en tout cas aujourd’hui. Moi [ça fait deux fois Moi, pas assez « mort de l’auteur » pour Morbleu, mais sous pseudo, l’auteur a-t-il besoin de mourir ?], ce dont je veux parler, c’est de la bande dessinée Soda. Tome au scénario, Gazzoti au dessin (Warnant pour les premiers tomes), de Becker (puis Cerise) à la couleur, cette série sombre partage quelque chose de l’univers de certains Spirou et des Petit Spirou, la faute sans doute au scénariste.
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Avr 06
Lorsqu’on lui demandait de définir la modernité, Foucault confessait souvent un embarras. Il avouait ne jamais avoir bien compris ce que l’on entendait par cette idée, mis à part chez certains auteurs, comme Baudelaire. Dans son cas, la modernité apparaît alors davantage comme une « attitude », caractérisée, selon Foucault [1], par quatre points.
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Mar 31
Big Brother vous espionne ; Morbleu ! aussi. Nous savons tout de vos habitudes de lecture. Non seulement quant à nos lumineux articles minutieusement distillés pour régaler vos malheureux neurones avides d’intelligence, mais également quant à certains livres que certains lecteurs achètent sur certains sites à partir de certains de nos articles.
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Mar 23
Foucault s’est toujours défendu d’être un structuraliste. Pour certaines raisons. L’une méthodologique : il fut un temps où il commençait à se méfier de ce qu’il nommait les « universaux », ces grandes idées (la Loi, la Démocratie, la Société, le Capitalisme, le Libéralisme), ces grands concepts, ces grandes choses par lesquelles se manifesteraient les Hommes et leur Histoire. Penser à partir de ces universaux conduit à hypostasier les notions auxquels ils font référence, à les croire comme existant de toute éternité. Penser l’histoire ainsi conduit à ce travers épistémologique que Popper nommerait l’historicisme : que l’histoire n’est que le lieu de l’accomplissement/réalisation de l’essence d’un concept. Au contraire, pour Foucault, il n’y a rien de général mais que du particulier. C’est le singulier qu’il convient de penser, en se méfiant des grandes idées.
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