Merveilles, mystères et soupçons composent les mythes. Qu’en dire ? Qu’en faire ? Rien d’absolument nouveau, un peu de clarté j’espère. Un soupçon de magie, une pointe de merveilleux, une pincée de mystères… et peut-être un peu de méthode.
Ce que mythifier veut dire ? Émerveiller, expliquer, interpréter, créer ; fédérer, éduquer, moraliser ; exprimer l’essence cachée du monde, guérir, jouer des symboles ? Les mythes nous rendraient fols, faut-il les déconstruire bientôt ?
Nov 13
Lorsque j’étais petit, je valorisai deux fois les mythes. Enfant je m’attachai au merveilleux (combien je lisais ce dictionnaire de mythologie, et plus tard Dragon Ball ou Batman).
Ado, je pris les civilisations antiques pour des ados – pour des êtres préoccupés de vérité sans en être maîtres, et se racontant des histoires en attendant de savoir. Les ados se racontent mythes et légendes à propos des filles parce qu’ils ne savent pas (mais sait-on jamais ? veut-on savoir ?) ; les civilisations passées se racontaient mythes et légendes en guise d’hypothèses, et en attentant une science qu’elles n’avaient pas.
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Nov 19
Expliquer un mythe, c’est risquer d’en faire une fable superstitieuse. Car l’explication déplie, démembre, autopsie ; analyse le récit, disloque les hypothèses et autopsie une explication du monde maintenant morte ; la fable mythique, trop pressée de voiler le monde, serait incapable de l’expliquer.
Voyons pourtant ce que la fable apporte.